The Onion (ceci n'est pas une recette de soupe lyonnaise)

The Onion, c'est le nom d'un journal d'ici. Leur spécialité ; les "Fake news", curieusement très à la mode depuis quelques années. Ce que j'aime dans l'oignon, c'est qu'il a beau avoir l'air inoffensif, si t'enlèves sa pelure, tu chiales. C'est un peu la même chose pour The Onion. Leurs parodies ne font pas seulement sourire, elles visent juste. Ils font aussi de l'actu pure et dure mais avec un bon gros zeste de satire et de dérision. Au pays des Bisounours, c'est un bol d'air.

Il suffit de comparer :

1/ Une image des Bisounours, certes colorée, mais un peu fadasse.

2/ Quelques unes des Unes de l'Onion

Holy Shit Man Walks On Fucking Moon (1969)

Obama Wins: Black Man Given Nation's Worst Job (2008)

La comparaison est tirée par les cheveux mais on voit nettement la différence. L'insipide (un qualificatif qui sied à certain(e)s Américain(e)s) et le piquant.

"If Paris is France, Coney Island is the world"

"If Paris is France, Coney Island, between june and september is the world" (exacte citation, trop longue pour un titre, George Cornelius Tilyou).

Retour au tout début du 20e siècle. Une île qui n'en n'est pas vraiment une ; Coney Island. Un symbole du tourisme de masse et de l'entertainment à l'américaine. Le premier Luna Park ouvre ses grilles en 1903.

L'entrée principale d'origine, 1903. (pour en savoir plus, c'est par là)

Du monde, de l'extravagance, de la fantaisie et de l'étonnement à grande échelle. Une forme d'amusement encore inédit à l'époque. Cette vidéo des années 40 donne le ton :



Curieuse, je suis allée chercher un peu de cette atmosphère-là, tout en me disant qu'elle n'existait plus vraiment. Le parc est désormais fermé. Mais, en réalité, les murs, les grilles, le sol, tous les éléments en restent imprégnés. Voici les restes, peut-être moins tonitruants, mais tout aussi incroyables.

Nathan's Original Hot Dog s'installe en 1916. Aujourd'hui, c'est encore là que, chaque année, le "Hot Dog Eating Contest" le plus attendu prend place.

Partout, on sent le poids du temps et de l'obsolescence. Je ne peux pas reproduire le son du vent qui pénètre dans les structures métalliques des attractions. C'est le bruit du rien et du vide. On l'entend presque à travers les images.

Coney Island est l'un de ces endroits que l'on arrive à saisir uniquement en le respirant, en étant sur place. Il faut le vivre avant que le flot continu de l'aseptisation n'efface les dernières traces. Un projet est en route, avec complexe résidentiel et tout le tralala. Au revoir l'authenticité propre à ce lieu pourtant si artificiel. Coney n'aura de Coney plus que son nom.

Nouveau projet, 2007 (voir article du New York Times, ici)

Citation

"You know, the American dream is a nightmare"
Brooklyn, hier soir, mon épicier, après nous avoir conseillés de couvrir nos bières d'un sac plastique pour éviter de finir au poste.

Yantra

Quand l'art asiatique influence l'art américain, ça donne ça :




J'ai découvert cette vidéo le week end dernier. Elle est projetée dans l'exposition The Third Mind au Guggenheim. L'artiste est donc James Witney, et le titre : Yantra.
Qu'est ce que le Yantra ? Wikipedia, c'est par ici.

Naked's cookies of love

Résultat de l'atelier décoration de cookies organisé par Ahra chez Naked.

The oldest running saloon

Voici la découverte de la semaine, le plus vieux bar de New-York, à en croire la rumeur. Non mais, je ne déconne pas, 1854 pour ici c'est comparable à l'âge de pierre. On y sert un seul type de bière, la Mc Sorley's, évidemment. Deux choix : light ou dark et c'est tout. La rumeur dit aussi que rien n'a changé à l'intérieur et que les menus proposés sont les même que pendant la grande dépression. Moutarde et pain, retour aux fondamentaux.

Super bowl canin

Hier, c'était l'événement sportif de l'année, le Super Bowl. J'ai regardé le match, pensant pouvoir être transcendée par cette étape collective, mais non, rien n'y fait. Les jaunes ont gagné et les joueurs se maquillent comme des guerriers, c'est tout ce que j'en retiens.

Pendant ce temps-là, sur la chaîne Animal Planet, les chiens ont aussi eu droit à leur Super Bowl. J'hallucine.

Flippant

La petite maison au beau milieu de la carte représente mon appart'. Et les carrés ?
En rouge, les agressions envers les enfants,
en jaune les viols,
en vert, d'autres crimes, divers et variés, un joli pot pourri.
Ensuite, en cliquant, Family Watchdog fournit tous les détails sordides : fiches d'identité avec photo de la tête du méchant, le crime exact commis, qui était la victime. Du genre, "XX, 42 ans, a violé Lisa, 11 ans".


Les "services" du site ne s'arrêtent pas là. Il existe même un système d'alertes en direct lorsqu'un nouvel agresseur est repéré. Les parents sont la cible, il leur est clairement demandé de "sensibiliser" leurs enfants. Tu prends ta fille, tu la mets sur tes genoux et tu lui passes en revue tous les violeurs qui rôdent dans le quartier. Efficacité très incertaine et génération névrosée garantie.