samedi 30 mai 2009

La mesure du bonheur.

J'ai très peu de temps. Je vous balance juste un truc que j'ai lu, il y a plus de dix jours, le genre de choses auxquelles tu ne prêtes aucune attention sur le coup mais qui, mine de rien, finissent par te tarauder.

Sur son blog, Noah Brier, ancien Nakedien, fait mention d'un rapport du National Bureau of Economics Research; The Paradox of Declining Female Happiness. Le bonheur subjectif des femmes aux États-Unis serait en déclin depuis une quarantaine d'années. Alors que Madame se déclarait plus heureuse que Monsieur dans les années 70, la tendance s'inverserait aujourd'hui, impliquant une sorte d'inégalité du bonheur.

Vrac à questions (non résolues): Comment ces instituts mesurent-ils le bonheur ? Comment faire des données chiffrées, des courbes, des schémas sur un thème aussi philosophique ? La définition et la perception du bonheur dans les seventies peut-elle être comparable au bonheur contemporain ? J'en avais plein d'autres, à ressortir quand j'aurai ramassé les miettes de mon cerveau.

Si vous avez des indices et peut-être des études françaises, n'hésitez pas. Je reviendrai sur ce paradoxe de la femme malheureuse (ou insatisfaite ?) dès que j'aurai le temps d'y penser.


lundi 25 mai 2009

2 nationalités, 6 clichés

Le Français (Parisien)
-est arrogant et désagréable
-ne se lave que très peu, voire pas du tout
-fume
-donc pue
-Boit du vin, beaucoup de vin
-ne fait pas de sport, préférant se prélasser en terrasse

L'Américain (New-yorkais)
-habille son chien
-parle très fort, trop fort (surtout valable pour les filles "klaxons" midtown/uptown)
-est aseptisé (manucurepédicurecoiffeurmaquillage)
-parle pour ne pas dire grand chose
-est faux-cul
-passe son dimanche à faire des footings à Central Park

samedi 23 mai 2009

Williamsburg is always nice





Les rues, la friche, la lumière

Le kitch assumé


Les fripes

Les disquaires

vendredi 22 mai 2009

Deux obsessions

La première, je suis conne.
Pleine de contradictions, j’ai fini par m’acheter un t-shirt Basquiat chez Uniqlo. Quelle conne. Je pleurniche face au street art sans âme, devenu déco pour Bobos, excuse pour vernissage, compilé en quelconque produit dérivé, laissant sa raison d’être au passage. Et je ne trouve rien de plus malin que de m’infiltrer dans la brèche.
Je peux toujours me voiler la face, me dire que Keith Haring avait sa propre ligne de produits dérivés, que Basquiat était le pote de Warhol, pas vraiment gêné par la reproductivité de l’œuvre d’art, mais rien n’y fait, je suis conne.




La deuxième, une injonction plus qu'une obsession. Je veux et je dois être à Paris ce matin. Là, maintenant, une urgence. Une angoisse qui te prend, qui te suit et qui ne te lâche plus.

Teki Latex - Les Matins de Paris feat Lio (clip entier)

dimanche 17 mai 2009

To All Of You

Lomo vs. photo



Une de nos petites modes arty : la photo hip/hype, c'est comme tu veux. Sa manifestation la plus frappante : la Lomography.
La Lomography, avant tout une marque devenue une pseudo philosophie, Don't think, just shoot. Un appel à la photo non réfléchie donc potentiellement bâclée.

Une série de règles pour finir par proclamer l'absence de règles :
  1. Take your camera everywhere you go.

  2. Use it any time – day and night.

  3. Lomography is not an interference in your life, but part of it.

  4. Try the shot from the hip.

  5. Approach the objects of your Lomographic desire as close as possible.

  6. Don’t think. (William Firebrace)

  7. Be fast.

  8. You don’t have to know beforehand what you captured on film.

  9. Afterwards either.

  10. Don’t worry about any rules.


Le Lomo, c'est la gloire de la photo gadget, branchée et brandée. Je suis en colère contre l'éloge de la fin de la mise en scène qui n'atteint pas pour autant la portée du reportage.

La figure de Terry Richardson cristallise ma colère - il faut toujours trouver quelqu'un pour la déverser. Il ne shoote pas au Lomo mais soutient cette ligne de conduite.


Il te mange le cerveau en te faisant croire que l'esthétique cool, c'est le trash. Le trash, non pas la technique au service d'un véritable propos artistique. Le trash isolé. Le trash qui vend.



Si je ne pense pas changer d'avis sur Terry, j'essaye de nuancer mes idées sur le Lomo. Il est toujours un peu facile de cracher sur tout ce qui est branché.

Dylan le dit, la lomography, ce sont aussi des appareils accessibles qui font vivre l'argentique. Quand tu regardes les photos Lomo, tu peux aussi penser que toutes ces tentatives de création forment un mouvement respectable - même si ton esprit élitiste continue de se dire que la vraie photo n'est pas là.
"Le lomo, aidé par des pellicules pro, nous a prouvé que n'importe qui pouvait prendre de belles photos, avec n'importe quoi". Ok, le Lomo a la capacité de faciliter la circulation et la démocratisation de l'argentique, on ne peut pas lui enlever.

Certes, constater que l'argentique ne meurt pas est plaisant.
Je n'ai rien non plus contre l'idée de "Monsieur Tout le Monde Photographe" mais :

1/ Le lomo en tant que gadget communautaire de branchés est loin de s'adresser à tous, le discours autour de l'argentique mainstream n'est donc pas valable.

2/ Du coup, les productions de "Monsieur Tout le Monde Photographe Branché" ne sont pas prises pour ce qu'elles sont; elles définissent l'esthétique cool en éclipsant des démarches plus construites et plus riches.

Le relativisme, le "toutes productions artistiques se valent", qu'il soit hip ou non, manque cruellement d'exigences et d'idéaux.

[Merci Dylan et désolée d'avoir dénaturer ta pensée, mettons ça sur le dos de l'absence de contexte]



samedi 16 mai 2009

Départ.

Marine vient de fermer la portière de son taxi, il va rouler direction JFK. Pour elle, au revoir New York, bonjour Paris. C'est un peu une bribe de cette belle amitié new-yorkaise qui s'en va avec elle.
New York est plus triste, Paris sera plus gai dans quelques heures.
Soyez-en conscients et choyez la, elle le mérite tellement.

vendredi 15 mai 2009

F***ing hipsters

Le hipster ne se définit jamais comme tel et passe une grande partie de son temps à railler ses semblables. Preuve en est, LookAtThisFuckingHipster.com, nouveau blog par les hipsters, pour les hispters, un peu à la Dos & Don'ts de Vice.
Morceaux choisis :


“So…this is my thesis project.”


“Oh, looky what we have here…who’s down for some linty adderall?”


“What? Half the people I have sex with are dead dudes. Get over it.”


“…and Michelangelo was a party an Asian dude douche.”

jeudi 14 mai 2009

♥ Hegel Eye Cherry ♥


Hegel Eye Cherry - Je rejoins Benoit et Toinan dans cette nouvelle aventure blogosphèrique.
Un carnet de note, un flux journalier mêlant sons, images fixes ou animées, textes photographiés...Tout ce que nous croisons de cool, de beau et de curieux.

I ♥ IT, SO IF YOU ♥ ME CHECK IT OUT.

http://hegeleyecherry.tumblr.com/

mercredi 13 mai 2009

I wanna throw up

Le gap culturel, une histoire complexe.
Souvent léger, en toile de fond, il correspond à ces petites bribes de conversation qui te rappellent que tu n'es pas d'ici et que, quoiqu'il arrive, tu ne seras jamais d'ici.
A cette impression constante viennent se superposer des instants à l'intensité bien plus forte ; les quelques minutes quotidiennes où tu ressens le fossé physiquement ; des odeurs de bouffe douteuse dans la rue, des images qui sont trop éloignées de toi pour que tu les comprennes. Et ça te fout la gerbe.











Plus encore sur ce blog incroyable This is why you're fat

Fierté

Je suis très fière. Rarement de moi mais très souvent de mes amis. Une fois de plus, ils dépassent les barrières qui nous freinent quand il s'agit de créer. ADMIRATION.
Benoît et Val pour le son,
Toinan pour les images,
Et Marine pour son joli minois.
Un clip au stop motion, de New York à Paris.

"Chères paires, après 3 ans de protection solaire parfaite, il me manquait de la LUMIERE et des COULEURS". Un vrai poème, à déguster et à faire tourner.

Lunettes - Maurice Blanchot Photomaton from Antoine Soubrier on Vimeo.

vendredi 8 mai 2009

Abdel


Cette image symbolise ma rencontre avec Abdel Abdessemed l'année dernière lors de l'expo Air de Paris au Centre Pompidou. Il présentait cette vidéo, Zen, dans laquelle il blanchissait un black en l'arrosant de lait. J'avais apprécié la provocation à un moment où je baignais dans l'art contemporain africain jusqu'au cou. Non seulement c'était l'objet d'étude de mon mémoire mais j'arpentais aussi les galeries parisiennes à la recherche d'artistes africains pour l'organisation d'une exposition avec l'agence Art Actuel.

Deuxième rencontre cette semaine à New York lors de Rio, exposition monographique à la David Zwirner Gallery. L'exposition a beau être un peu inégale, on ne peut être qu'interpellé par ses installations et ses vidéos, métaphores de la violence des rapports humains.

Music Box, 2009
Une boîte à musique industrielle qui joue Die Walküre de Wagner

Des espèces qui se dévorent pendant deux minutes.


Telle mère, tel fils, 2008
Œdipe t'es où ?

mercredi 6 mai 2009

French attitude

Hier, j'apprends qu'un collectif de designers va venir à l'agence, nous présenter leur studio. Partante, je me rends à la réunion. J'arrive, tout sourire, prête à lancer un "nice to meet you" plein d'entrain quand soudain je vois le type, la gueule en berne. Pas de "awesome" bruyants et excités, pas de "sur-sourires" comme j'en prends l'habitude ici, pas même une présentation, juste un gars qui erre, l'air nonchalant devant la salle de conférence.

Je me murmure "soit c'est un Américain suicidaire qui a fait tomber le masque pour l'occasion, soit c'est un Français." La question est élucidée à l'instant même où il ouvre la bouche, en conservant son air blasé, un accent bien familier en plus.

Gilles raconte son histoire qui commence dans la banlieue sud de Paris. A l'époque, il fait des graffs avec des gamins de banlieue pour leur apprendre à défendre leur passion, à convaincre qu'ils ne sont pas des vandales mais des artistes. Puis, il part poursuivre ce travail éducatif au Brésil, dans les favelas. Un beau jour, il réalise que ses techniques marchent aussi très bien avec les cadres sup' de grosses boîtes brésiliennes, il lance son studio avec sa copine, Gilles&Cecilie.

Aujourd'hui, ils sont sans doute plus riches, ils bossent aussi bien pour Paul Smith que pour la mairie de Pantin. Le mélange prend plutôt bien.

http://www.gillesandcecilie.com/

mardi 5 mai 2009

Annonce officielle

Je tenais à vous l'annoncer officiellement: la compagnie d'aviation Virgin America nous permet enfin de boire de l'Absinthe en altitude - comme si les deux pieds sur terre ça ne défonçait pas assez.

Via PSFK

lundi 4 mai 2009

Être là.

Un truc me taraude. Comment les gens peuvent-ils passer tant de temps sur Twitter -qui n'est qu'une incessante mise à jour de statuts Facebook ?

Je suis un peu conne de poser la question car :
-je ne compte pas y répondre ce soir,
-je n'utilise pas Twitter, en raison de mon comportement addictif à tout ce que je touche. N'arrivant pas à me rationner, Facebook, Netvibes, Gmail, AIM et Skype sont déjà bien trop chronophages.

Je ne vais pas jurer que je n'y toucherai jamais, je n'étais pas vraiment emballée par le statut Facebook au début mais on finit par s'y mettre. On signifie notre présence, on crie "je suis là, les deux pieds dans la place".
Et il faut l'admettre, cette sottise produit quand même des enchaînements de mots qui donnent ou redonnent le sourire. Voici un petit début de collection:











Le meilleur pour la fin, un peu embarassant mais tellement direct :

dimanche 3 mai 2009

La suite - hipsters and williamsburg

Un peu de réalité, ça ne fait pas de mal. Petit documentaire sur Williamsburg "the most toxic place to live in America", accessoirement quartier dans lequel je me suis établie à mon arrivée ici. J'aime l'esthétique industrielle mais j'avais très stupidement occulté ce qui ce trame derrière elle, des coulisses évidentes et très sales. Prise de conscience ; je vis au beau milieu d'une poubelle et j'adore ma poubelle. Déconcertant.

Toxic Brooklyn produit par Vice Magazine.



http://www.vbs.tv/video.php?id=742311878

Culture Jamming ou quand Shepard se fait défoncer.

S'il fallait citer un artiste révélé au grand public en 2008, ce serait Shepard Fairey. Peu de gens ont pu passer à côté de son affiche d'Obama avant que les produits dérivés ne fleurissent un peu partout - notamment chez Urban Outfitters.





Et plus ses images circulent, plus Shepard se fait défoncer. Normal pour un type qui est censé pratiquer le street poster art, se servant illégalement de la rue comme espace d'exposition. Son obédience consensuelle au partie démocrate à grand coup d'images un peu faciles ne peut qu'offenser les puristes* (exemple ici).


Ils se sentent un peu trahi. Au fond, Shepard c'est une grosse claque dans leur gueule, rappelant ce que le street art, dans sa grande majorité, est devenu aujourd'hui: la caution cool de gens plus ou moins cool mais pas révolutionnaires pour un sou.

Cette phrase de Ken Johson du New York Times résume bien ce qui est en jeu au beau milieu de ce joyeux lynchage :

"Every day we are swamped with images and ideas that pretend to confound conventional thinking. That’s popular culture."

Obey Tupac, 2004


Je ne dis pas qu'il faut accepter ou encore moins célébrer la situation. Je ne dis pas non plus qu'il faut tuer l'idée de s'immiscer dans la culture populaire pour la détourner. Je dis seulement qu'entre ce culture jamming et une entreprise commerciale, la frontière est ténue, voire inexistante lors d'un tête-à-tête avec ce poster d'Angela Davis...

Obey Angela Davis, 2005


Si vous en voulez plus que le poster d'Obama, deux slideshow du New York Times, ici et .

*Je n'entrerai pas dans le débat entre art politique et récupération, tout simplement parce que la photo des T-shirt y répond assez bien je pense.

samedi 2 mai 2009

Réconciliation

Depuis plusieurs années, j'étais brouillée avec Sophie. Sophie était admirée partout, tout le monde adooooorait Sophie dans ce foutu monde de l'art. Je ne saisissais pas. Et moins je comprenais, plus je m'énervais. Comment des œuvres purement égotistes parvenaient-elles à produire autant de sens et de bruit ?

Le téléphone qu'elle réalisa avec Frank Gehry en 2006 exacerba encore un peu plus mon irritation. Cette cabine téléphonique fleur, installée sur le pont de Garigliano, lui servirait de "boîte à s'épancher". Elle appellerait de façon aléatoire pour raconter des histoires aux passants. Je me revois encore m'arracher les cheveux devant ces articles bobos glorifiant l'art narratif ; "Sophie, au fond, tes histoires, personne n'en a rien à taper".


Téléphone, Sophie Calle et Frank Gehry, 2006

C'était injuste, elle, la fille de collectionneur, armée de quelques idées et surtout d'un réseau solidement tissé, arrivait à faire circuler son nom dans le monde entier. Tant d'autres ne passaient pas leur temps à se regarder le nombril et restaient pourtant cantonnés à nos frontières.

En 2008, je boycottais un peu l'exposition-événement à la BNF autour de son projet Prenez soin de vous. Aujourd'hui, alors que je déambule parmi les galeries de Chelsea, je tombe sur l'expo*, j'entre en dilettante. Se produit alors un instant de pur kiffe, de ces moments où tu changes d'avis sur un truc autour duquel tu avais des certitudes. Tout commence par un mail de rupture qu'elle reçoit. Elle prend ce texte qui la bouleverse et demande à des femmes, toutes très différentes, de l'interpréter. Le résultat n'est pas mièvre. L'approche est fine, intelligente et touchante. J'étais certaine que sa vie de bourgeoise ne pourrait jamais faire sens et résonner dans ma vie. Je me suis trompée.


Sophie,
Cela fait un moment que je veux vous écrire et répondre à votre dernier mail. En même temps, il me semblait préférable de vous parler et de dire ce que j’ai à vous dire de vive voix.
Mais du moins cela sera-t-il écrit.
Comme vous l’avez vu, j’allais mal tous ces derniers temps. Comme si je ne me retrouvais plus dans ma propre existence. Une sorte d’angoisse terrible, contre laquelle je ne peux pas grand-chose, sinon aller de l’avant pour tenter de la prendre de vitesse, comme j’ai toujours fait.
Lorsque nous nous sommes rencontrés, vous aviez posé une condition : ne pas devenir la “quatrième”. J’ai tenu cet engagement : cela fait des mois que j’ai cessé de voir les “autres”, ne trouvant évidemment aucun moyen de les voir sans faire de vous l’une d’elles. Je croyais que cela suffirait, je croyais que vous aimer et que votre amour suffiraient pour que l’angoisse qui me pousse toujours à aller voir ailleurs et m’empêche à jamais d’être tranquille et sans doute simplement heureux et “généreux” se calmerait à votre contact et dans la certitude que l’amour que vous me portez était le plus bénéfique pour moi, le plus bénéfique que j’ai jamais connu, vous le savez. J’ai cru que L’I… serait un remède, mon “intranquillité” s’y dissolvant pour vous retrouver. Mais non. C’est même devenu encore pire, je ne peux même pas vous dire dans quel état je me sens en moi-même. Alors, cette semaine, j’ai commencé à rappeler les “autres”. Et je sais ce que cela veut dire pour moi et dans quel cycle cela va m’entraîner.
Je ne vous ai jamais menti et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer. Il y avait une autre règle que vous aviez posée au début de notre histoire : le jour où nous cesserions d’être amants, me voir ne serait plus envisageable pour vous. Vous savez comme cette contrainte ne peut que me paraître désastreuse, injuste (alors que vous voyez toujours B., R.,…) et compréhensible (évidemment…) ; ainsi je ne pourrais jamais devenir votre ami.
Mais aujourd’hui, vous pouvez mesurer l’importance de ma décision au fait que je sois prêt à me plier à votre volonté, alors que ne plus vous voir ni vous parler ni saisir votre regard sur les choses et les êtres et votre douceur sur moi me manqueront infiniment.
Quoi qu’il arrive, sachez que je ne cesserai de vous aimer de cette manière qui fut la mienne dès que je vous ai connue et qui se prolongera en moi et, je le sais, ne mourra pas.
Mais aujourd’hui, ce serait la pire des mascarades que de maintenir une situation que vous savez aussi bien que moi devenue irrémédiable au regard même de cet amour que je vous porte et de celui que vous me portez et qui m’oblige encore à cette franchise envers vous, comme dernier gage de ce qui fut entre nous et restera unique.
J’aurais aimé que les choses tournent autrement.
Prenez soin de vous.
G.


Article de Libé sur l'expo parisienne ici.

*Galerie Paula Cooper