jeudi 16 juillet 2009

C'est la fin

Je voulais faire une photo de Roger, mon nouveau petit "belly" après plusieurs mois passés ici mais c'est trop la honte.

Ca pue simplement la fin. La fin de mon séjour et la fin de ce blog.

Google Analytics m'en a trop dit, merci d'avoir été présents.

J'ai vraiment kiffé écrire chaque semaine mais la fin sent trop mauvais, je ne peux pas faire illusion. Peut-être un autre blog, peut-être autre chose, merci, à plus.

samedi 11 juillet 2009

Confession d'une bourée

En général, un post = une faute d'orthographe que je qualifierais de "coquille" ou "faute frappe" si j'ai envie d'être indulgente avec ma petite personne.
Si celui-ci en contient plus, soyez coolos, j'étais à un barbecue, euh pardon..."bbq".




J'ai du mal à comprendre ma haine latente pour le bbq. Je me dis que je suis mauvais esprit. Ce melting pot d'invités, Brooklyn, un jardin délabré pseudo-graff compris sur les murs, des gens ivres ; ce joyeux mélange devrait me plaire, ou au moins m'amuser.

Rien à faire, l'art du bbq, autrement dit, cette fourmilière qui s'agite autour de trois steaks, me dépasse. Le bbq, c'est dégueulasse, ça laisse des traces et nous voilà, jetant des tonnes et des tonnes de bouf, d'assiettes en carton et de gobelets en plastique. Je suis pourtant quelqu'un de plutôt excessif mais face à l'excès de l'excès, sérieusement, j'ai envie de fuir.

Ceci n'est PAS un discours écologiste mais une diatribe contre le dégoût, le dégoût face à l'amoncellement de tous ces lipides et protéines, qu'ils partent dans les estomacs ou dans les poubelles n'est pas ma préoccupation première.

Désolée pour le non-politiquement correct -en fait je ne suis pas désolée, je me tape de paraître correcte-.

Bonne nuit, je vais potentiellement vomir, j'écrirai des choses plus intéressantes je l'espère dans les jours qui viennent.

vendredi 10 juillet 2009

Ici, c'est la guerre

THIS POST WAS FIRST PUBLISHED ON NEKID'S BLOG, VISIT THE ORIGINAL

Être reporter de guerre, le rêve. Je ne peux résister à l’envie de vous livrer la dernière bataille en date aux US ; celle du café, engagée depuis plusieurs années déjà et ravivée par l’annonce récente d’une nouvelle campagne de McDonald.

Environ 75% des Américains boivent du café*. Prendre son café sur la route ou délecter un café potable – le chauvinisme parle - n’était pas inscrit dans les mœurs jusqu’à l’immixtion d’un acteur majeur…Starbucks.
La chaîne est parvenue à modifier les comportements et à faire accepter, par le truchement d’un positionnement upscale, des prix élevés. Elle a imposé le café en tant que lieu de socialisation. Son avancée vers la premiumization a affecté l’ensemble du marché.
Seulement voilà, la conjoncture économique est loin d’être propice à l’achat d’un café à 5 dollars, que celui-ci s’appelle Frappuccino, Mochachino ou Starbuckchino. Starbucks va mal, on le sait bien.

Ses ennemis : McCafé, Dunkin’ Donuts et bien d’autres. Tout ce beau monde s’attaque ouvertement par campagnes interposées.
Deux ans auparavant, Dunkin’ Donuts, marque à l’image bien plus prosaïque (« America Runs on Dunkin’ ») lançait l’assaut. Son arme : une campagne singeant Starbucks et sa politique de naming.

La crise et la propagation agressive des Mccafé n’aidant pas, la bagarre monte crescendo depuis peu, comme l’illustre la campagne de McDonald, en mai dernier :

mcdo.png

La réaction de Starbucks ne s’est pas faite attendre. Voici le message que me délivre la marque, lors d’une promenade dans Chelsea, entre deux galeries d’art :

starbucks-nekid.png

Le plus frappant à mon sens:

« We think making coffee is an art form, They think it’s a new revenue stream ».

Starbucks se laisse prendre dans l’engrenage de la guerre concurrentielle, diluant un peu plus son positionnement éthique originel et parvenant presque à donner raison à ses concurrents. Brève analyse.

1 – La tagline
Sur le mode « It’s not TV, it’s HBO », nous avons donc désormais « It’s not just coffee, it’s Starbucks ».
Tout comme HBO, Starbucks est un pionner, à une grande différence près, celle de la catégorie. Changer les règles fondamentales de l’entertainment et affirmer qu’on ne fait pas de la télévision mais du cinéma adapté au petit écran fait sens. Bouleverser le marché du café, bien de consommation courante, n’est en rien comparable. L’intérêt du consommateur est bien plus limité – à l’exception près d’une poignée de fanatiques. Face à cette tagline, la prétention décriée par tous saute aux yeux.

2 - La body copy
Le café est érigé en art. Le raccourci hâtif entre art et art de vivre passe encore. Mais je doute de sa pertinence au moment même où Nespresso, beaucoup plus établi dans le monde de l’art, s’implante aux US et propose des installations artistiques dans ses pop-up stores. Les actions en disent plus long que les mots, gardons-le bien en tête.

« Pour nous c’est un art, pour les autres c’est une façon de plus de générer du profit ».
S’agit-il de sous-entendre ici que Starbucks est une organisation philanthropique et militante…en faveur du café ? Face au comble de la mauvaise foi, le consommateur n’est pas dupe.

Quelles leçons faut-il tirer de cette vaine querelle en dehors de cette réponse peu efficace ?
Les faits démontrent à quel point l’industrie se regarde le nombril, incapable de considérer “the full picture”. Sous l’emprise d’une certaine myopie concurrentielle, tous les efforts marketing se déploient contre les concurrents directs, omettant au passage des menaces de fond.

Les jeunes Américains tendent par exemple à percevoir le café comme une gourmandise*. Red Bull ou Monster deviennent des produits de prédilection pour pallier leurs besoins d’énergie. Pendant que chacun court sans prendre la peine de regarder sur le bas-côté, le café perd doucement de son association spontanée à la dose d’énergie matinale.

La nouvelle génération posera bientôt un défi de taille : le problème de diminution de la consommation de la catégorie café toute entière. Il ne sera plus alors question de se battre pour des parts de marché mais pour modifier des habitudes et comportements. Je suis prête à parier que les marques en question se rappelleront alors que les consommateurs sont leur partenaires…Un peu tard.

*The coffee Market, Mintel report, Septembre 2008

Lire aussi sur le blog de Naked New York : The Coffee War by Diana

PARDON. NE SAIT PAS QUOI ECRIRE. TETE FATIGUEE.

mardi 30 juin 2009

Une note au passage


"Dès que le PIB atteint environ 10 000 $ US par habitant, la croissance supplémentaire n'entraîne aucune augmentation du bonheur moyen"

- Happiness and Economics, Bruno S. Frey et Alois Stutzer

lundi 29 juin 2009

De la paresse, du hasard et de l'art


Je devais bosser ce foutu mémoire au lieu de quoi j'ai regardé le documentaire Arte sur Cartier-Bresson, posté il y a peu sur la page Facebook de mon ami Antoine.

La vanité du monde de l'art veut que la nouvelle génération - entendez vous et moi - ne connaisse de ces grands noms presque que les noms. On pense connaître, des clichés plein la tête, mais on ne sait rien. Et lorsqu'un vieux et très grand monsieur vient pointer du doigt notre ignorance, c'est magique.
Je me suis couchée heureuse.

La géométrie et l'instinct, la simplicité, la limite et l'humilité de vouloir arrêter tant qu'il en est encore temps.

Son amour du regard et peut-être du regardé.

Sa spontanéité et son anti-blingbling -il avait même recouvert son Leica de noir pour passer inaperçu.

Sa passion sans borne pour le tire photographique, l'instant éphémère de la capture, plus que pour le résultat. Lors de ses voyages, deux ans pouvaient passer sans qu'il ne voit ses tirages.

L'exigence et la volonté de se remettre constamment en question. "Je suis très honoré que vous regroupiez ces photos mais débarrassez-vous des mauvaises", lance-t-il à un conservateur.

Puis, son invitation à la paresse.
"Il faut laisser vieillir, c'est une manie Américaine de vouloir être dynamique, jeune et agressif. Il faut être paresseux".
Un peu facile, me direz-vous, lorsque l'on est si talentueux.
Pourtant, ses mots résonnent dans un climat où toucher ses rêves est immédiatement associé au dur labeur et au sacrifice.
Son message, c'est celui de la réintroduction du hasard et du plaisir dans la passion.
Une belle éloge de l'incontrôlable.



samedi 27 juin 2009

Sans titre

Du temps sans écrire et plein de choses à dire.
Manque de temps, mon cadeau visuel avant le retour des mots :

Synesthesia from Terri Timely on Vimeo.



Merci à Johanna

samedi 13 juin 2009

La standardisation est une putain.

La standardisation est une vicieuse, elle te surprend et elle s'impose pour te décevoir des endroits les plus improbables.
Sur Myrtle Avenue, le Market Hotel n'est plus.


Il n'a presque gardé que son nom, désormais matérialisé par un graff bleu criard dans l'entrée.
Fini le BYOB (Bring Your Own Booze), l'entrée gratuite et ses fumées douces et mélangées à l'intérieur. Ce soir : bouteilles mises en quarantaine à l'arrivée sur les lieux, réprimandes suite à une "faute d'alignement" dans la queue et cigarettes consommées en salle annexe. Trop régulé, le cool est décidément bien triste.


Avant: http://nymag.com/listings/bar/market-hotel/
La programmation: http://www.lastfm.fr/venue/8902219

vendredi 12 juin 2009

Frenchies.

1. french 1062 up, 264 down love it hate it

When French is used in a sexual sense, as it often is, "French" is often used as a euphemism for oral sex in the escort world.
A "French lesson" is a visit to a prostitute. "Greek" culture is anal sex and "English" culture is BDSM. "Roman" is orgies and "Swedish" is a full-release massage. If someone speaks the language without an interpreter, it means they perform the act without a condom. It is mainly used to advertise escort services without fear of being busted by police for prostitution. Pardon my French, ie, pardon the vulgarity from my mouth.


http://www.urbandictionary.com/define.php?term=french

(Merci Alex & Diana.)

mercredi 10 juin 2009

De la poésie dans le micro-blogging

Ma collection de statuts Facebook avance, je la partagerai avec vous dès que j'aurai extrait les plus belles perles.
Un petit, juste pour le teasing:


Vous pouvez retrouver la première récolte ici dans mon précédent post.
J’y évoquais cette logique d’addiction fatigante qui me pousse à vérifier machinalement ma home Facebook bien plus souvent que la raison le voudrait.
Puis, ma légère incompréhension face à Twitter.
Quelques semaines plus tard, j'ai ouvert un compte (http://twitter.com/chhhloe). J'essaye tant bien que mal de conserver du recul sur la chose et de ne pas chuter. Pour l'instant, je m'en sors bien (fierté ridicule).
Pour moi qui suis loin et un peu perdue parfois, ce compte Twitter, c'est d'abord une monnaie sociale, une sorte d'intégration à la vie digitale de mon agence.

Mais c’est avant tout un plaisir simple, celui des mots et des découvertes futiles. J'aime.
Parlant des mots, chez Naked, Pak vient de créer poemsfound.


poemsfound, c'est la recherche de la poésie à la sauce twitter ou comment ces nouvelles plateformes et leurs contraintes contribuent à inventer de nouvelles formes.

http://twitter.com/poemsfound

mardi 9 juin 2009

Back to the 1980s

En 1984, New York Magazine, consacrait sa une au Lower East Side, alimentant un mouvement déjà bien amorcé : la ruée des jeunes fous toujours plus au sud (est). A l'époque, la cohorte en question est guidée par l'idéal artistique de la Friche - et accessoirement l'offensive des promoteurs immobiliers dans des quartiers comme Soho.

Un peu plus ici.

dimanche 7 juin 2009

Ah, le temps des élections...

Une interprétation de Baptiste.

L'expo bullshit.


Hier, exposition au New Museum : The Generational: Younger Than Jesus

L'expo se veut une exploration des artistes de notre génération, un rassemblement hétérogène de jeunes créateurs de moins de 33 ans (on te l'explique même sur les cartels, au cas où tu n'aurais pas compris l'allusion au Christ qui ne sert aucun autre but que celui d'appâter le client).

Le résultat est affligeant.
Le thème générationnel aurait pu être l'occasion de réfléchir, de chercher quels renouvellements apportent la jeunesse - si renouvellements il y a. Quelles sont les impasses de l'art contemporain et de sa "mise en musée" lorsque tout semble poreux ?

Au lieu de ça, le commissaire d'expo préfère te fourguer un constat évident : les créations présentées ne forment pas un mouvement homogène. MERCI.

Une exposition temporaire, dans un musée qui ne s'apparente pas au Disneyland de la hype, c'est l'occasion pour l'institution de mettre des chercheurs autour de la table et de penser. Oui PENSER l'art. C'est de cette façon que l'on fait avancer l'histoire de l'art autant que l'art.

Le New Museum a visiblement choisi de nous faire de l'expo-événement de bas étages.

Mise à part ma déception, cette vidéo violente et prenante est la seule chose que je retiendrai.
Cyprien Gaillard, Desniansky Raion , 2007

samedi 6 juin 2009

Hipsters et révolte consommée

Ce weekend, c'est la fête du mémoire chez Chloé, célébration bien méritée après une période interminable de procrastination.

J'analyse les hipsters. Les hipsters sont la marque d'une révolte consommée. La contre-culture ne peut exister dans l'ère postmoderniste où la posture singulière, la différence et l'apparent rejet viennent toujours alimenter le système capitaliste. La distinction de la "masse", l'envie de se sentir unique et meilleur, quoi de plus récurrent dans nos stratégies marketing ?

D'ailleurs, les hispters ne se réclament pas d'un quelconque mouvement politique. Le degré 0 de la revendication. Leur identité collective se définit par ce qu'ils consomment et la façon dont ils le consomment.

Mon pote Baptiste m'a laissé un com' sur cet essai de Joseph Heath et Andrew Potter, Révolte consommée : Le mythe de la contre-culture, suite à un post où je me plaignais du street art transformé en caution cool et packagé en produit dérivé.

Extrait de la chronique fluctuat.net :

Quand j'avais seize ans, j'ai réussi à convaincre mes parents de m'acheter une paire de Doc Martens, 500 balles à l'époque. J'écoutais les Pixies et My bloody Valentine (oui oui je suis moins jeune que vous) et j'y trouvais à exprimer une radicalité nouvelle et grisante : les autres, étaient tous des glands qui portaient des derby Eram à 120 francs et écoutaient de la daube. Je me souviens d'une certaine Audrey dont je me suis moqué cent fois avec ses fringues de ringarde et sa musique de blaireau.

Bien sûr j'évitais de remarquer que tout le monde portait (ou voulait porter) des Docs et que certains groupes que j'écoutais n'avaient de subversif que le nom, les plus radicaux d'entre eux étaient surtout parfaitement inaudibles (Current 93), d'ailleurs je ne les écoutais pas vraiment.

Les fringues coûtaient de plus en plus chers et les moutons de la masse que je maudissais étaient surtout des gens qui n'avaient plus les moyens de suivre parce que les connards comme moi surenchérissaient. Le système, la masse, c'étaient les ennemis ; moyennant quoi j'ai dis beaucoup de conneries, renié une partie de mes origines prolos et pas changé grand-chose à pas grand-chose. Dans Révolte consommée, un des plus passionnants essais du moment, Joseph Heath et Andrew Potter démontent brillamment ce mythe de la pseudo-contestation.

La suite ici.


vendredi 5 juin 2009

Youth is (almost) behind us.

SLOW from Xaver Xylophon on Vimeo.

Le design et la vie


A l'image du Nabaztag qui lit tes flux RSS ou des Kidrobots, le design prête à sourire. Je ne dénigre pas, je suis la première à tomber dans ce genre de travers.



Tous ces objets prétendument cools gadgétisent notre quotidien. Comme mon ami Antoine le dit si bien, au bout du compte, Kidrobots ou Artoys ressemblent à "des bibelots de beauf appliqués aux riches". Tu ne vois pas trop en quoi tous ces objets changent vraiment la vie - à part cette envie pressante de consommer.

Au-delà de cette ornementation, et comme le pensait William Morris, puis les membres du Bauhaus, le design peut aussi remplir une fonction sociale, la fonction et la forme étant indissociables.

L'exemple le plus frappant en la matière: la capote. Alors que nous sommes la génération née avec le sida, l'objet à la fois symbolique et préventif du fléau n'est toujours pas intégré au quotidien des femmes. Les chiffres sont là : nous comptons majoritairement sur la gente masculine pour se procurer la chose.

Vous me direz, quel est le rapport?

Un début de réponse en cliquant ici.

jeudi 4 juin 2009

De la distinction sociale...

...par le sac poubelle.

Il y a des jours comme celui-ci où tu te dis que ton futur métier de pubeux donne du sens à des objets quotidiens. Tu te dis que le marketing, toutes ces petites choses utiles et subtiles, ont peut-être la capacité d'égayer notre pâle existence, tu te motives.
Tu te promènes et un détail insignifiant te saisit.


Dans le fond tu sais que c'est un peu ridicule. En même temps, dans le contexte de New York où trottoirs et ordures ne font qu'un, ce n'est pas si bête.
L'ennui c'est qu'à 15 $ le sac poubelle, on ne les voit que devant les boutiques de luxe de Soho.
Le sac poubelle devenu signe de distinction sociale, il fallait y penser, un obscur collectif arty l'a fait.

Pour prolonger la thématique sac poubelle qui cristallise visiblement la tendance du moment:
Un lien vers la folie du sac poubelle à Tokyo -pas uniquement décoratif dans ce cas-là.

Une vidéo -vous l'avez certainement déjà vue, elle a beaucoup tourné.


mardi 2 juin 2009

Trouvaille

Foutez-vous de ma gueule (c'est gratuit), je m'apprête à sortir une "news" vieille de plus de 8 ans.
Tout a commencé bêtement, comme souvent. Je cherchais à mieux comprendre le travail de Rem Koolhaas, cet architecte allemand à l'origine d'un livre fascinant Delirious New York à travers lequel il réinventait le Manhattan des 1980s.


Hop, hop, le réflexe Wikipédia. Je tombe sur sur cette image :


Ce code barre coloré n'est rien d'autre qu'une nouvelle version sympathique et évolutive de notre bon vieux drapeau européen. Évolutive car Rem Koolhaas a pensé à tout, les pays sont intégrés au graphisme au fur à mesure de leur entrée dans l'union.
Romano Prodi aurait mandaté Koolhas en 2001 suite à la signature du Traité de Rome (là, je repète Wikipédia comme un robot, sans vérifier, vous serez prévenus). Apparemment, l'Autriche l'aurait utilisé en 2006.
Nous sommes le 2 juin 2009, soit un décalage d'au minimum 3 ans entre ce que j'apprends et ce qui se passe dans la place Europe. Je suis une citoyenne un peu lente.

lundi 1 juin 2009

samedi 30 mai 2009

La mesure du bonheur.

J'ai très peu de temps. Je vous balance juste un truc que j'ai lu, il y a plus de dix jours, le genre de choses auxquelles tu ne prêtes aucune attention sur le coup mais qui, mine de rien, finissent par te tarauder.

Sur son blog, Noah Brier, ancien Nakedien, fait mention d'un rapport du National Bureau of Economics Research; The Paradox of Declining Female Happiness. Le bonheur subjectif des femmes aux États-Unis serait en déclin depuis une quarantaine d'années. Alors que Madame se déclarait plus heureuse que Monsieur dans les années 70, la tendance s'inverserait aujourd'hui, impliquant une sorte d'inégalité du bonheur.

Vrac à questions (non résolues): Comment ces instituts mesurent-ils le bonheur ? Comment faire des données chiffrées, des courbes, des schémas sur un thème aussi philosophique ? La définition et la perception du bonheur dans les seventies peut-elle être comparable au bonheur contemporain ? J'en avais plein d'autres, à ressortir quand j'aurai ramassé les miettes de mon cerveau.

Si vous avez des indices et peut-être des études françaises, n'hésitez pas. Je reviendrai sur ce paradoxe de la femme malheureuse (ou insatisfaite ?) dès que j'aurai le temps d'y penser.


lundi 25 mai 2009

2 nationalités, 6 clichés

Le Français (Parisien)
-est arrogant et désagréable
-ne se lave que très peu, voire pas du tout
-fume
-donc pue
-Boit du vin, beaucoup de vin
-ne fait pas de sport, préférant se prélasser en terrasse

L'Américain (New-yorkais)
-habille son chien
-parle très fort, trop fort (surtout valable pour les filles "klaxons" midtown/uptown)
-est aseptisé (manucurepédicurecoiffeurmaquillage)
-parle pour ne pas dire grand chose
-est faux-cul
-passe son dimanche à faire des footings à Central Park

samedi 23 mai 2009

Williamsburg is always nice





Les rues, la friche, la lumière

Le kitch assumé


Les fripes

Les disquaires

vendredi 22 mai 2009

Deux obsessions

La première, je suis conne.
Pleine de contradictions, j’ai fini par m’acheter un t-shirt Basquiat chez Uniqlo. Quelle conne. Je pleurniche face au street art sans âme, devenu déco pour Bobos, excuse pour vernissage, compilé en quelconque produit dérivé, laissant sa raison d’être au passage. Et je ne trouve rien de plus malin que de m’infiltrer dans la brèche.
Je peux toujours me voiler la face, me dire que Keith Haring avait sa propre ligne de produits dérivés, que Basquiat était le pote de Warhol, pas vraiment gêné par la reproductivité de l’œuvre d’art, mais rien n’y fait, je suis conne.




La deuxième, une injonction plus qu'une obsession. Je veux et je dois être à Paris ce matin. Là, maintenant, une urgence. Une angoisse qui te prend, qui te suit et qui ne te lâche plus.

Teki Latex - Les Matins de Paris feat Lio (clip entier)

dimanche 17 mai 2009

To All Of You

Lomo vs. photo



Une de nos petites modes arty : la photo hip/hype, c'est comme tu veux. Sa manifestation la plus frappante : la Lomography.
La Lomography, avant tout une marque devenue une pseudo philosophie, Don't think, just shoot. Un appel à la photo non réfléchie donc potentiellement bâclée.

Une série de règles pour finir par proclamer l'absence de règles :
  1. Take your camera everywhere you go.

  2. Use it any time – day and night.

  3. Lomography is not an interference in your life, but part of it.

  4. Try the shot from the hip.

  5. Approach the objects of your Lomographic desire as close as possible.

  6. Don’t think. (William Firebrace)

  7. Be fast.

  8. You don’t have to know beforehand what you captured on film.

  9. Afterwards either.

  10. Don’t worry about any rules.


Le Lomo, c'est la gloire de la photo gadget, branchée et brandée. Je suis en colère contre l'éloge de la fin de la mise en scène qui n'atteint pas pour autant la portée du reportage.

La figure de Terry Richardson cristallise ma colère - il faut toujours trouver quelqu'un pour la déverser. Il ne shoote pas au Lomo mais soutient cette ligne de conduite.


Il te mange le cerveau en te faisant croire que l'esthétique cool, c'est le trash. Le trash, non pas la technique au service d'un véritable propos artistique. Le trash isolé. Le trash qui vend.



Si je ne pense pas changer d'avis sur Terry, j'essaye de nuancer mes idées sur le Lomo. Il est toujours un peu facile de cracher sur tout ce qui est branché.

Dylan le dit, la lomography, ce sont aussi des appareils accessibles qui font vivre l'argentique. Quand tu regardes les photos Lomo, tu peux aussi penser que toutes ces tentatives de création forment un mouvement respectable - même si ton esprit élitiste continue de se dire que la vraie photo n'est pas là.
"Le lomo, aidé par des pellicules pro, nous a prouvé que n'importe qui pouvait prendre de belles photos, avec n'importe quoi". Ok, le Lomo a la capacité de faciliter la circulation et la démocratisation de l'argentique, on ne peut pas lui enlever.

Certes, constater que l'argentique ne meurt pas est plaisant.
Je n'ai rien non plus contre l'idée de "Monsieur Tout le Monde Photographe" mais :

1/ Le lomo en tant que gadget communautaire de branchés est loin de s'adresser à tous, le discours autour de l'argentique mainstream n'est donc pas valable.

2/ Du coup, les productions de "Monsieur Tout le Monde Photographe Branché" ne sont pas prises pour ce qu'elles sont; elles définissent l'esthétique cool en éclipsant des démarches plus construites et plus riches.

Le relativisme, le "toutes productions artistiques se valent", qu'il soit hip ou non, manque cruellement d'exigences et d'idéaux.

[Merci Dylan et désolée d'avoir dénaturer ta pensée, mettons ça sur le dos de l'absence de contexte]



samedi 16 mai 2009

Départ.

Marine vient de fermer la portière de son taxi, il va rouler direction JFK. Pour elle, au revoir New York, bonjour Paris. C'est un peu une bribe de cette belle amitié new-yorkaise qui s'en va avec elle.
New York est plus triste, Paris sera plus gai dans quelques heures.
Soyez-en conscients et choyez la, elle le mérite tellement.

vendredi 15 mai 2009

F***ing hipsters

Le hipster ne se définit jamais comme tel et passe une grande partie de son temps à railler ses semblables. Preuve en est, LookAtThisFuckingHipster.com, nouveau blog par les hipsters, pour les hispters, un peu à la Dos & Don'ts de Vice.
Morceaux choisis :


“So…this is my thesis project.”


“Oh, looky what we have here…who’s down for some linty adderall?”


“What? Half the people I have sex with are dead dudes. Get over it.”


“…and Michelangelo was a party an Asian dude douche.”

jeudi 14 mai 2009

♥ Hegel Eye Cherry ♥


Hegel Eye Cherry - Je rejoins Benoit et Toinan dans cette nouvelle aventure blogosphèrique.
Un carnet de note, un flux journalier mêlant sons, images fixes ou animées, textes photographiés...Tout ce que nous croisons de cool, de beau et de curieux.

I ♥ IT, SO IF YOU ♥ ME CHECK IT OUT.

http://hegeleyecherry.tumblr.com/

mercredi 13 mai 2009

I wanna throw up

Le gap culturel, une histoire complexe.
Souvent léger, en toile de fond, il correspond à ces petites bribes de conversation qui te rappellent que tu n'es pas d'ici et que, quoiqu'il arrive, tu ne seras jamais d'ici.
A cette impression constante viennent se superposer des instants à l'intensité bien plus forte ; les quelques minutes quotidiennes où tu ressens le fossé physiquement ; des odeurs de bouffe douteuse dans la rue, des images qui sont trop éloignées de toi pour que tu les comprennes. Et ça te fout la gerbe.











Plus encore sur ce blog incroyable This is why you're fat

Fierté

Je suis très fière. Rarement de moi mais très souvent de mes amis. Une fois de plus, ils dépassent les barrières qui nous freinent quand il s'agit de créer. ADMIRATION.
Benoît et Val pour le son,
Toinan pour les images,
Et Marine pour son joli minois.
Un clip au stop motion, de New York à Paris.

"Chères paires, après 3 ans de protection solaire parfaite, il me manquait de la LUMIERE et des COULEURS". Un vrai poème, à déguster et à faire tourner.

Lunettes - Maurice Blanchot Photomaton from Antoine Soubrier on Vimeo.

vendredi 8 mai 2009

Abdel


Cette image symbolise ma rencontre avec Abdel Abdessemed l'année dernière lors de l'expo Air de Paris au Centre Pompidou. Il présentait cette vidéo, Zen, dans laquelle il blanchissait un black en l'arrosant de lait. J'avais apprécié la provocation à un moment où je baignais dans l'art contemporain africain jusqu'au cou. Non seulement c'était l'objet d'étude de mon mémoire mais j'arpentais aussi les galeries parisiennes à la recherche d'artistes africains pour l'organisation d'une exposition avec l'agence Art Actuel.

Deuxième rencontre cette semaine à New York lors de Rio, exposition monographique à la David Zwirner Gallery. L'exposition a beau être un peu inégale, on ne peut être qu'interpellé par ses installations et ses vidéos, métaphores de la violence des rapports humains.

Music Box, 2009
Une boîte à musique industrielle qui joue Die Walküre de Wagner

Des espèces qui se dévorent pendant deux minutes.


Telle mère, tel fils, 2008
Œdipe t'es où ?

mercredi 6 mai 2009

French attitude

Hier, j'apprends qu'un collectif de designers va venir à l'agence, nous présenter leur studio. Partante, je me rends à la réunion. J'arrive, tout sourire, prête à lancer un "nice to meet you" plein d'entrain quand soudain je vois le type, la gueule en berne. Pas de "awesome" bruyants et excités, pas de "sur-sourires" comme j'en prends l'habitude ici, pas même une présentation, juste un gars qui erre, l'air nonchalant devant la salle de conférence.

Je me murmure "soit c'est un Américain suicidaire qui a fait tomber le masque pour l'occasion, soit c'est un Français." La question est élucidée à l'instant même où il ouvre la bouche, en conservant son air blasé, un accent bien familier en plus.

Gilles raconte son histoire qui commence dans la banlieue sud de Paris. A l'époque, il fait des graffs avec des gamins de banlieue pour leur apprendre à défendre leur passion, à convaincre qu'ils ne sont pas des vandales mais des artistes. Puis, il part poursuivre ce travail éducatif au Brésil, dans les favelas. Un beau jour, il réalise que ses techniques marchent aussi très bien avec les cadres sup' de grosses boîtes brésiliennes, il lance son studio avec sa copine, Gilles&Cecilie.

Aujourd'hui, ils sont sans doute plus riches, ils bossent aussi bien pour Paul Smith que pour la mairie de Pantin. Le mélange prend plutôt bien.

http://www.gillesandcecilie.com/

mardi 5 mai 2009

Annonce officielle

Je tenais à vous l'annoncer officiellement: la compagnie d'aviation Virgin America nous permet enfin de boire de l'Absinthe en altitude - comme si les deux pieds sur terre ça ne défonçait pas assez.

Via PSFK

lundi 4 mai 2009

Être là.

Un truc me taraude. Comment les gens peuvent-ils passer tant de temps sur Twitter -qui n'est qu'une incessante mise à jour de statuts Facebook ?

Je suis un peu conne de poser la question car :
-je ne compte pas y répondre ce soir,
-je n'utilise pas Twitter, en raison de mon comportement addictif à tout ce que je touche. N'arrivant pas à me rationner, Facebook, Netvibes, Gmail, AIM et Skype sont déjà bien trop chronophages.

Je ne vais pas jurer que je n'y toucherai jamais, je n'étais pas vraiment emballée par le statut Facebook au début mais on finit par s'y mettre. On signifie notre présence, on crie "je suis là, les deux pieds dans la place".
Et il faut l'admettre, cette sottise produit quand même des enchaînements de mots qui donnent ou redonnent le sourire. Voici un petit début de collection:











Le meilleur pour la fin, un peu embarassant mais tellement direct :