lundi 22 décembre 2008

Qui dit que l'art contemporain est chiant ?

Pas moi. Enfin...Parfois en sortant du palais de Tokyo, je me dis qu'on s'est bien foutu de ma gueule. Que je me suis tapée l'expo complète pour voir un truc, UN seul truc vraiment bien.
A chaque expo, il faut prendre son mal en patience pour dégoter LA perle et ne pas sentir qu'on s'est fait totalement couillonner par deux ou trois bureaucrates de l'art.

Prenons la première expo que j'ai visité en arrivant à Paris. 5 Milliards d'années. La perle c'était ça (je ne retrouve plus le nom).

L'œuvre ici, c'est cet enfant innocent que l'on voit de dos et qui se tape la tête quand on s'approche de lui. C'est déroutant et marrant. J'aime.

Tout ça pour en venir au fait : j'ai visité l'institut d'art contemporain local (rattaché au MoMa), le P.S.1, dans le Queens. Et ce n'est pas chiant une seule seconde.



Tu vadrouilles d'une pièce à l'autre, tu ne ressens pas du tout le poids institutionnel du Palais de Tokyo. C'est moins froid et les explications sont moins verbeuses.

Voici LA PERLE :


Ok, quand je suis arrivée et que je me suis retrouvée face à cette piscine, je me suis dit "encore une exploitation douteuse du filon ready-made, ça saoule."

Et puis, j'ai senti que c'était bizarre, sans savoir pourquoi. Que je ne pouvait pas m'en tenir à ça.
Et j'ai vu comme un fantôme humain hanter le fond de l'eau. Et plus loin, j'ai vu un escalier. J'ai emprunté l'escalier. Et là j'ai compris.
Et pour une fois je me suis sentie bernée dans le bon sens.






Leandro Erlich (Argentina), Swimming Pool, (first installation in 2004)

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