jeudi 16 juillet 2009

C'est la fin

Je voulais faire une photo de Roger, mon nouveau petit "belly" après plusieurs mois passés ici mais c'est trop la honte.

Ca pue simplement la fin. La fin de mon séjour et la fin de ce blog.

Google Analytics m'en a trop dit, merci d'avoir été présents.

J'ai vraiment kiffé écrire chaque semaine mais la fin sent trop mauvais, je ne peux pas faire illusion. Peut-être un autre blog, peut-être autre chose, merci, à plus.

samedi 11 juillet 2009

Confession d'une bourée

En général, un post = une faute d'orthographe que je qualifierais de "coquille" ou "faute frappe" si j'ai envie d'être indulgente avec ma petite personne.
Si celui-ci en contient plus, soyez coolos, j'étais à un barbecue, euh pardon..."bbq".




J'ai du mal à comprendre ma haine latente pour le bbq. Je me dis que je suis mauvais esprit. Ce melting pot d'invités, Brooklyn, un jardin délabré pseudo-graff compris sur les murs, des gens ivres ; ce joyeux mélange devrait me plaire, ou au moins m'amuser.

Rien à faire, l'art du bbq, autrement dit, cette fourmilière qui s'agite autour de trois steaks, me dépasse. Le bbq, c'est dégueulasse, ça laisse des traces et nous voilà, jetant des tonnes et des tonnes de bouf, d'assiettes en carton et de gobelets en plastique. Je suis pourtant quelqu'un de plutôt excessif mais face à l'excès de l'excès, sérieusement, j'ai envie de fuir.

Ceci n'est PAS un discours écologiste mais une diatribe contre le dégoût, le dégoût face à l'amoncellement de tous ces lipides et protéines, qu'ils partent dans les estomacs ou dans les poubelles n'est pas ma préoccupation première.

Désolée pour le non-politiquement correct -en fait je ne suis pas désolée, je me tape de paraître correcte-.

Bonne nuit, je vais potentiellement vomir, j'écrirai des choses plus intéressantes je l'espère dans les jours qui viennent.

vendredi 10 juillet 2009

Ici, c'est la guerre

THIS POST WAS FIRST PUBLISHED ON NEKID'S BLOG, VISIT THE ORIGINAL

Être reporter de guerre, le rêve. Je ne peux résister à l’envie de vous livrer la dernière bataille en date aux US ; celle du café, engagée depuis plusieurs années déjà et ravivée par l’annonce récente d’une nouvelle campagne de McDonald.

Environ 75% des Américains boivent du café*. Prendre son café sur la route ou délecter un café potable – le chauvinisme parle - n’était pas inscrit dans les mœurs jusqu’à l’immixtion d’un acteur majeur…Starbucks.
La chaîne est parvenue à modifier les comportements et à faire accepter, par le truchement d’un positionnement upscale, des prix élevés. Elle a imposé le café en tant que lieu de socialisation. Son avancée vers la premiumization a affecté l’ensemble du marché.
Seulement voilà, la conjoncture économique est loin d’être propice à l’achat d’un café à 5 dollars, que celui-ci s’appelle Frappuccino, Mochachino ou Starbuckchino. Starbucks va mal, on le sait bien.

Ses ennemis : McCafé, Dunkin’ Donuts et bien d’autres. Tout ce beau monde s’attaque ouvertement par campagnes interposées.
Deux ans auparavant, Dunkin’ Donuts, marque à l’image bien plus prosaïque (« America Runs on Dunkin’ ») lançait l’assaut. Son arme : une campagne singeant Starbucks et sa politique de naming.

La crise et la propagation agressive des Mccafé n’aidant pas, la bagarre monte crescendo depuis peu, comme l’illustre la campagne de McDonald, en mai dernier :

mcdo.png

La réaction de Starbucks ne s’est pas faite attendre. Voici le message que me délivre la marque, lors d’une promenade dans Chelsea, entre deux galeries d’art :

starbucks-nekid.png

Le plus frappant à mon sens:

« We think making coffee is an art form, They think it’s a new revenue stream ».

Starbucks se laisse prendre dans l’engrenage de la guerre concurrentielle, diluant un peu plus son positionnement éthique originel et parvenant presque à donner raison à ses concurrents. Brève analyse.

1 – La tagline
Sur le mode « It’s not TV, it’s HBO », nous avons donc désormais « It’s not just coffee, it’s Starbucks ».
Tout comme HBO, Starbucks est un pionner, à une grande différence près, celle de la catégorie. Changer les règles fondamentales de l’entertainment et affirmer qu’on ne fait pas de la télévision mais du cinéma adapté au petit écran fait sens. Bouleverser le marché du café, bien de consommation courante, n’est en rien comparable. L’intérêt du consommateur est bien plus limité – à l’exception près d’une poignée de fanatiques. Face à cette tagline, la prétention décriée par tous saute aux yeux.

2 - La body copy
Le café est érigé en art. Le raccourci hâtif entre art et art de vivre passe encore. Mais je doute de sa pertinence au moment même où Nespresso, beaucoup plus établi dans le monde de l’art, s’implante aux US et propose des installations artistiques dans ses pop-up stores. Les actions en disent plus long que les mots, gardons-le bien en tête.

« Pour nous c’est un art, pour les autres c’est une façon de plus de générer du profit ».
S’agit-il de sous-entendre ici que Starbucks est une organisation philanthropique et militante…en faveur du café ? Face au comble de la mauvaise foi, le consommateur n’est pas dupe.

Quelles leçons faut-il tirer de cette vaine querelle en dehors de cette réponse peu efficace ?
Les faits démontrent à quel point l’industrie se regarde le nombril, incapable de considérer “the full picture”. Sous l’emprise d’une certaine myopie concurrentielle, tous les efforts marketing se déploient contre les concurrents directs, omettant au passage des menaces de fond.

Les jeunes Américains tendent par exemple à percevoir le café comme une gourmandise*. Red Bull ou Monster deviennent des produits de prédilection pour pallier leurs besoins d’énergie. Pendant que chacun court sans prendre la peine de regarder sur le bas-côté, le café perd doucement de son association spontanée à la dose d’énergie matinale.

La nouvelle génération posera bientôt un défi de taille : le problème de diminution de la consommation de la catégorie café toute entière. Il ne sera plus alors question de se battre pour des parts de marché mais pour modifier des habitudes et comportements. Je suis prête à parier que les marques en question se rappelleront alors que les consommateurs sont leur partenaires…Un peu tard.

*The coffee Market, Mintel report, Septembre 2008

Lire aussi sur le blog de Naked New York : The Coffee War by Diana

PARDON. NE SAIT PAS QUOI ECRIRE. TETE FATIGUEE.