mardi 31 mars 2009

Rien ne bouge

En temps normal, j'aurais aimé plus d'innovation et de fantaisie. Un enrobage temporaire ou une nouvelle peau. Banksy et plein d'autres pourraient se faire plaisir et nous la faire découvrir à nouveau. Mais là, franchement, ça me rassure de savoir qu'elle sera fidèle à elle-même quand je rentrerai.


dimanche 29 mars 2009

112 Greene Street

Simplement quelques photos de "Work to do", projet artistique qui se déroule en ce moment-même à Soho. Je n'entrerai pas dans le piège de la fausse critique d'art autant verbeuse qu'insignifiante ; "c'est du post-Basquiat, blablabla". Je suis toujours un peu désarçonnée lorsque le street art passe de la rue à la galerie. Et lorsqu'on se met à reproduire le vocabulaire officiel de l'art contemporain, ça sonne un peu creux, comme une pseudo-légitimation.
Une balade agréable. Un fond léger et un résultat assez riche visuellement, c'est tout ce que j'ai envie d'en dire.






Plus de photos ici.

mardi 24 mars 2009

I'm not a chart-person.

"I'm (not) a XX-person". Ici, l'expression revient sans cesse. Inévitable. Are you more a cat or a dog-person ? Dis-moi ce que tu aimes, je te dirai qui tu es. Bref, cette petite digression complètement hors de propos pour en venir au fait. I'm not a chart-person, à l'exception de ceux-ci :

Pour le bonus anecdote, j'ai envoyé ces graphiques à toute l'agence avant que l'on m'éclaire sur leur contenu. Le premier représente la taille moyenne des pénis (à un niveau international ?). Pour le deuxième, je vous laisse deviner.
Plein d'autres ici.

lundi 23 mars 2009

Éloquent

Petit extrait de la veille de la semaine dernière réalisée par Nékid Paris.
Si certains de ces chiffres sont bien connus, l'accumulation est saisissante.


Pour en savoir plus, c'est par ici la souris.

vendredi 20 mars 2009

Hip hip hip - les hipsters - part two

Aujourd'hui, regardons de plus près l'apparat du hipster. Bien entendu, ce moyen d'identification reste superficiel et ne prouve en aucun cas l'authenticité de la démarche. Toujours est-il qu'il faut bien commencer par des points de référence pour pouvoir creuser par la suite. Ce "Hipster Bingo" - non exhaustif - procure une vision assez réaliste.


Bien que le phénomène no logo ait laissé des traces, le hipster n'affronte pas l'idée de marques. Il en porte, comme tout le monde...Ou presque. Alors que Monsieur Moyen achète le dernier modèle de T-shirt que Nike lui propose en série limitée, le hipster se rend dans une boutique second-hand (i.e. Beacon's Closet à Williamsburg) et dégotte la perle rare : un produit supposé être au stade "mort lente".


En réalité, cette mort n'a lieu que dans la tête des marketers qui prennent encore le sacro-saint cycle de vie du produit au pied de la lettre (je suis optimiste sur ce point et je pense qu'ils ne sont pas nombreux).

Je n'ai jamais aimé cette idée (?) dont certains professeurs de marketing - plus particulièrement ceux qui ont été chefs de produit chez les fours Scholtès pendant 20 ans, (DUT, remember ?) - nous rabattent les oreilles.

Mais le hipster se pointe, l'air tranquille et hop, il met au rebut ce modèle simpliste. Le produit est "mort" et devient hip pour cette raison-là. D'où l'idée de "cycles culturels d'attention", représentant les dynamiques à l'œuvre dans la vie réelle des objets, bien au-delà des chiffres de vente. Malgré une pseudo fin de vie - entendons ici la vie financière de la profitabilité - nos créations survivent et voient leurs représentations se métamorphoser. Le concept n'est pas de moi mais de Nick Currie.


Sur le schéma, la partie jaune est clairement celle où opèrent les hipsters. Le "battlefront," le moment où tout se bouscule, la bataille de l'acceptable vs. l'inaceptable. Des objets démodés devenus ridicules voire tabous sont à nouveau adoptés et réadaptés par une poignée d'influenceurs, l'élite du goût. Jadis logées au fin fond de nos consciences, ces petites choses s'ancrent de nouveau dans le présent. Le jeu entre répulsion et fascination atteint son paroxysme. C'est précisément cette sensation étrange, entre attirance et léger dégoût, qui me saisit à chaque fois que je rencontre les hipsters les plus extrêmes. Ne me blâmez pas, ça vous est arrivé un jour.

dimanche 15 mars 2009

Breaking Bad


Breaking Bad. C'est le titre de la série que je regarde en ce moment. Elle est écrite et réalisée par Vince Gilligan, co-producteur d'X-Files.
C'est l'histoire d'un mec, la quarantaine bien avancée, prof de chimie. Le genre de gars qui baigne dans la compromis et qui a toujours subi sa vie. Tout bascule en un jour. Il apprend qu'il est atteint d'un cancer des poumons et qu'il n'a plus que quelques mois. Il décide alors de "cuisiner". Non pas de la bonne bouffe mais des composants chimiques, ceux qui servent à fabriquer de la coke. Il s'associe à l'un des ses anciens élèves devenu trafiquant et trouve une formule qui génère des amphétamines, du crystal de la plus pure qualité.


A partir de là, tout le monde commence à l'envier sur le marché...
Les mauvaises langues diront que ce n'est qu'une pâle imitation de Weeds. Pour ma part, je dis essayer, c'est l'adopter.

samedi 14 mars 2009

Hip hip hip - les hipsters - part one

Depuis que je suis à New-York, je suis hantée par une question existentielle : qui sont les hipsters, les vrais ? Voici les débuts d'une série sur la question.


Plus j'observe, plus je réalise que l'étiquette hipsters recouvre une myriade de différences et de nuances. Mes colocataires correspondent plutôt à des organic hispters, les hipsters de Bedford Avenue ne sont pas ceux du Downtown, ect.

Pourtant, il existe bien un adn commun à tous ces gens, tentons de l'extraire en regardant de plus près la racine du mot. Etre hip, c'est être cool et branché en adoptant une posture et des attitudes contraires à la culture grand public. Le hip s'inscrit à contre-courant du mainstream. Le hipster a donc une manière très pointue d'être cool.

Adopter la culture hip n'est pas chose facile. Il convient de saisir les subtilités de la culture populaire pour pouvoir la détourner ou s'inscrire contre elle. Il s'agit aussi d'évoluer à temps, quand le hip commence à être repris par le courant dominant. On touche ici LE problème du moment de nos pauvres hipsters.


La conscience d'être un hipster (qui intervient au moment où l'on commence à plaquer une appellation) vient fausser la donne. Le hipster authentique se voit concurrencer par une déferlante de jeunes gens qui déploient une folle énergie à l'imiter.

Ces nouveaux hipsters se métamorphosent en véritables hip machines (cf. Benoît et Antoine). "Etre une hip machine c'est être trop scolaire dans la hip", à l'image de ce "hipster-O-meter." Cette application, très pratique pour un concours entre amis, passe au crible vos playlists et génère un score de hip.

Hipster-O-Meter from Ryan Kent on Vimeo.

Le hipster, le vrai, a de quoi pleurer...
(A suivre)

jeudi 12 mars 2009

Shit Box

La découverte design de ma journée :

mercredi 11 mars 2009

Quand je commence...

...Je ne m'arrête plus. Encore une, pour Puma cette fois-ci.

http://creativity-online.com/work/view?seed=983dad7d

So cute

Je suis tombée sur la dernière campagne Ikea hier soir, assez tard. J'ai été captivée - je ne sais pas encore si la fatigue en est la cause -.

http://creativity-online.com/work/view?seed=43ad0017

dimanche 8 mars 2009

Dimanche soir.

Dimanche soir. J'entends mon colocataire et sa nouvelle recrue s'amuser (des jeux visiblement pas très catholiques). Je suis d'une humeur morose, ce genre d'état où je m'énerve un peu contre tout. Pour éviter de faire irruption dans sa chambre ou de crier "she's faking, man", je vais pousser ma petite gueulante sur autre chose.
Pepsi.
Ils ont changé de logo, jusque-là, tout va bien.

Plus moderne, plus sophistiqué, la refonte est réussie. Le logo varie même en fonction des produits de la gamme, c'est bien joué.



Je dois aussi avouer que l'idée de leur dernière campagne, Refresh Everything est assez astucieuse. Lier la nouvelle identité de marque à la vague de joie qui a traversé le pays suite à la victoire d'Obama, pas bête. Se positionner comme le symbole d'une nouvelle génération, pas bête non plus.


N'empêche que.
Si l'idée est bonne, l'exécution - qui se veut dans la lignée d'Apple - est plus que lassante. Et pourquoi se sentent-ils forcés de nous matraquer ? Dans le métro, je passe mon temps à éviter cette pollution visuelle. Ok, ce n'est qu'un petit enquiquinement. Mais, tout comme les jeux bizarres et bruyants de mon colocataire, au quotidien, ces petits riens se transforment en contrainte. Je ne vois pas en quoi devenir une contrainte visuelle pourrait aider la marque. Monsieur Les Marketeurs de Pepsi, les bonnes choses ont une fin, merci.

mercredi 4 mars 2009

Wanted


Cette chose est le rat empaillé de mon colocataire George. J'avais à peine noté sa disparition jusqu'au moment où nous avons appris, stupéfaits, qu'il avait été kidnappé lors de notre dernière fête. Son ravisseur, encore non identifié, vient d'ouvrir une page Facebook pour réclamer la rançon. Notre animal, silencieux puisque mort, s'appellerait donc Chet Templeton, nom apparemment sur -représenté dans les cabinets d'avocats de Californie (google me l'a dit).


Ajoutez-le comme ami et vous pourrez admirer sa revanche sur la vie et son fabuleux tour du monde. Cela donne lieu à des montages Photoshop très bien exécutés, à l'image de celui-là :


Je commence à me demander si on arrivera à percer le mystère un jour. Où est Chet ? Affaire à suivre.

Rush, tu dégoûtes.



No comment.
Je fais juste un copier-coller d'une réaction de bloggeur : "Senator Franken said it best: Rush Limbaugh is a big, fat idiot."
Pour en savoir plus, c'est .

lundi 2 mars 2009

Mister Crewdson, I love you.

C-R-E-W-D-S-O-N.
De ces noms que j'ai du mal à retenir. Son prénom, Grégory. Son métier, photographe/artiste/whatever. Apparemment, ce mec a déjà roulé sa bosse. Je me suis prise son Amérique pavillonnaire en pleine face, quelques semaines auparavant seulement, dans un recoin du Met. Nocturne et inquiétante, je suis tombée sous son charme.





Pour les titres, c'est facile : Untitled. Quelques liens pour en voir d'autres si ça vous intéresse : Son site et Sa galerie

dimanche 1 mars 2009

Nuit brooklynoise

C'est tellement cliché mais c'est tellement bien. Une soirée à Brooklyn. Ou plutôt une soirée TYPIQUE "hipster-arty-hype" (je n'ai pas le qualificatif précis).

1ère partie : le loft d'artistes à Williamsburg.



2ème partie : le concert (illégal ?) dans un hôtel désaffecté


Le Market Hotel, "a place for music and art"

Brooklyn, c'est un peu "la terre des artistes", sauf qu'on ne sait jamais trop ce qu'ils fabriquent. J'adore ce dialogue qu' Antoine m'a raconté un jour :

Antoine : What do you do ?
Brooklynien : I'm a creator, you know.
Antoine : But what do you do exactly ? What do you create ?
Brooklynien : Just creations, you know.

Très bon résumé du "Brooklyn spirit", tu peux t'auto-proclamer artiste si tu veux, personne n'y trouvera à redire.