L'absence de signes du temps dans l'espace publique (comme l'écrit si bien ma pote Alex', ici "Quand c'est plus l'heure, c'est encore l'heure") se conjugue à un mouvement urbaniste et culturel fou.
Les quartiers évoluent perpétuellement, la gentrification à l'œuvre n'est pas comparable aux quelques déménagements de Bobos à Paris ; une différence d'échelle, ici tout est démesuré.
Le petit livre de Luc Sante My Lost City - en Français à l'exception du titre - capte parfaitement cette rapidité violente, des années 80 où le Lower East Side n'était encore qu'une friche peuplée de quelques téméraires, à l'ère Giuliani sécuritaire et plus aseptisée.

Giuliani (maire de New York 1994 à 2001) conserve une image héroïque aux yeux de certains New-Yorkais, le brave Rudy ayant chassé les putes et les toxicos. Il n'a laissé aux autres, dont Luc Sante, qu'un sentiment amer :
"Il a laissé en héritage une ville de New York vidée de l'essentiel de son identité. C'est une cité de chaînes franchisées et de taudis à un million de dollars, de services publics minimaux et de cadeaux fiscaux aux petits oignons, la ville d'un Times Square entrepreneurial et d'un Harlem blanchi. Il y a moins de débats et d'échanges que jamais pour franchir les barrières de classes, et le peu de vie, de vigueur et de couleur que conserve la ville tient surtout à l'incapacité de Giuliani à anéantir entièrement les lois sur le contrôle des loyers."
-Luc Santé, My Lost City.
Le petit livre de Luc Sante My Lost City - en Français à l'exception du titre - capte parfaitement cette rapidité violente, des années 80 où le Lower East Side n'était encore qu'une friche peuplée de quelques téméraires, à l'ère Giuliani sécuritaire et plus aseptisée.

Giuliani (maire de New York 1994 à 2001) conserve une image héroïque aux yeux de certains New-Yorkais, le brave Rudy ayant chassé les putes et les toxicos. Il n'a laissé aux autres, dont Luc Sante, qu'un sentiment amer :
"Il a laissé en héritage une ville de New York vidée de l'essentiel de son identité. C'est une cité de chaînes franchisées et de taudis à un million de dollars, de services publics minimaux et de cadeaux fiscaux aux petits oignons, la ville d'un Times Square entrepreneurial et d'un Harlem blanchi. Il y a moins de débats et d'échanges que jamais pour franchir les barrières de classes, et le peu de vie, de vigueur et de couleur que conserve la ville tient surtout à l'incapacité de Giuliani à anéantir entièrement les lois sur le contrôle des loyers."
-Luc Santé, My Lost City.
Pour comprendre cette déception, cette colère contre une ville qui a vendu son âme à la Zero tolerance policy* > petit retour au street art du New York des années 1970-80.
La guerre des styles commence maintenant. Même datée, elle fait encore rêver.
La guerre des styles commence maintenant. Même datée, elle fait encore rêver.
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