vendredi 28 novembre 2008

Lose to win

Ma journée d'hier a commencé par la lose. Ce dernier jeudi du mois de novembre étant marqué par un remerciement collectif aux indiens et à dieu, je me suis empressée de me rendre à Times Square pour être au beau milieu de la "Thanksgiving Parade".
Je rêvais de voir ça :

Parce que, comme le dit Antoine, ici les fêtes se vivent à fond, sans aucun détachement.
Toutefois, mon empressement n'a pas été assez vif. Lorsque je suis arrivée à destination, le spectacle était désolant.


Ces petits hommes rouges s'éparpillaient dans tous les sens pour faire disparaître les ordures laissées dans le sillage de la super parade. Je crois qu'ici, encore plus que chez nous, il y a toujours des gens mal payés qui ramassent les merdes des autres ou qui désinfectent le métro au Karcher.

Ca ne se voit pas sur la photo, mais les égoûts dégagent une fumée épaisse et forcément, ça pue.

Après avoir raté les textos de mon ami Antoine, dans la continuité de la lose, nous avons fini par nous retrouver pour vadrouiller dans Williamsburg. Et à la tombée de la nuit, la lose s'est transformée en win.


Cette ancienne boucherie, reconvertie depuis peu en restaurant familial, est tout simplement charmante. J'ai même mangé dans une assiette, ce qui ne s'était quasiment pas produit depuis que je suis ici. Pour 10 $ on mange sainement, comble du luxe au pays de la junk food.
Bref, nous avons trouvé notre nouvelle cantine, ce qui me fait dire "lose to win".

mercredi 26 novembre 2008

Maudits pigeons

A l'occasion d'une petite balade touristique dans le Lower Manathan, j'ai réalisé un point essentiel de la vie new-yorkaise. Les américains ne surnomment pas les pigeons locaux "flying rats" pour rien.

Bansky

A voir les leurs, on se dit qu'on est des petits chanceux. Le pigeon parisien est hautement plus chic et plus propre. Ici le pigeon est juste une créature ignoble.

Pigeon parisien

Pigeon new-yorkais

Je vous laisse méditer sur la nocivité de ces horribles bêtes avec une installation de Kader Attia croisée quelques années auparavant à la Biennale de Lyon...

Kader Attia, Flying Rats, 2005

lundi 24 novembre 2008

NYC, ville de ouf

Juste quelques photos qui expliquent que NYC puisse nous plonger dans un état second.



A mon arrivée, Central Park du côté de l'Upper West Side.
Immeubles et Nature.


Ensuite, les lumières de Times Square.




Les entrepôts et les recoins de Williamsburg


Les façades sophistiquées de Soho

(...)

Stores of the week

Une nouvelle série débute aujourd'hui.
"Stores of the week", tout simplement parce que New York est le centre névralgique de l'achat, le Kilimanjaro du marketing, la boîte de Pandore qui contient tous nos vices de consommations (que d'images pertinentes ! Ca craint).
Entre amusement, frustration (les prix ne sont pas aussi bas qu'on le dit parfois) et effroi, je choisis le côté ludique, plus léger à porter. Pour gérer la tentation de l'achat compulsif au jour le jour, je privilégierai le lèche vitrine.
La première en image :


(Vue à Williamsburg.)
C'est la seule vitrine qui arrive à me donner faim alors qu'elle expose des produits textiles.
Même le fromage ici devient "trendy"; de la crème, du lait, une odeur qui pue mais quand même des produits dérivés...

Peu importe, je tuerais pour en manger un morceau.

samedi 22 novembre 2008

Le robot con

L'autre jour, je cherchais Greene Street, la rue de mon futur stage chez Naked, à Soho. Et je l'ai trouvée presque du premier coup. Cette rue est trop belle, parsemée de galeries d'art et d'immeubles aux hauteurs et aux couleurs différentes.
Petite photo :



En poursuivant mon chemin non déterminé dans Soho, haut lieu du shopping, j'ai rencontré un ami d'un autre genre.
Il s'appelle Wakamuru, il est "jaune" comme beaucoup d'asiats' (un peu de racisme ne tue personne, quoique), sa paternité est partagée entre son géniteur, le designer Toshiyuki Kita, et son père adoptif, Mitsubishi Heavy Industries, Ltd. En ce moment, il squatte la boutique d'Uniqlo.



Il paraît très espiègle et taquin sur cette photo.

Au premier abord, je suis séduite. Je ne sais pas pourquoi j'aime bien ces petits gadgets, comme le petit chien Sony, trop mignon. Le côté fausse vie dans une vraie machine fascine.



A la différence près que si le chien est câlin, personne ne lui demandera d'être très vif d'esprit. Pour l'intelligence artificielle du robot, les attentes sont plus fortes. Et donc déçues.
Quand soudain un américain lui demande l'heure, Wakamuru ne trouve pas d'autre réponse que "Welcome to Uniqulo".

Je me dis "ce robot est trop con".
La connerie ne s'achète pas, sauf dans ce cas. Pour acquérir ce con à la maison, alors même que Robert ferait très bien l'affaire, il faut débourser $15,000. Wakamuru a été lancé comme robot d'intérieur, comme son copain Roomba qui a rencontré un franc succès.

Roomba

Or, contrairement à Roomba, ce robot jaune est peu crédible en tant que ménagère. Cette erreur de positionnement a conduit le fabricant à un échec commercial. Wakamuru s'est donc vu retiré du marché de la vente, pour être loué à des enseignes en tant qu'hôte d'accueil.
Et quel accueil ! j'entends encore sa voix nasillarde "Welcome to Uniqlo".


Plus d'info sur le robot : http://www.newsweek.com/id/151673

vendredi 21 novembre 2008

La sédition est la solution.



Vous vous demandez ce que c'est ?
Et bien moi aussi avant de m'aventurer à l'intérieur, j'avais seulement ce vieux refrain rap de ma jeunesse me revenant en tête "La sédition est la solution, passons à l'action !" (ou quelque chose comme ça).
En réalité, je venais de découvrir ma première galerie New Yorkaise, totalement par hasard alors que je me perdais entre Chinatown et le Lower East Side.
Et c'était cool.
De l'art contemporain très politique dans une galerie "non-commerciale", m'a expliqué le gérant, avant de me parler des rares artistes français qu'il avait exposé à New York (avec mon accent je suis rodée partout, c'est infernal).

Le manifeste de la galerie qui peut se résumer en une phrase :
Un art contestataire était valable dans les 60s et il doit continuer à l'être
(+ beaucoup de références à Bush).



Virtual Jihad, 2008
Installation vidéo
Un jeu obscure qui vise Bush, sur fond de chants islamistes



AH-64
Caterrorpilar, 2002
Une contrefaçon de Caterpillar pour dénoncer ironiquement ce géant. On peut lire sur l'emballage :
"Plus de 13000 foyers palestiniens démolis et des milliers d'oliviers déracinés depuis 1967 !"
"Non appropriés aux personnes concernées par les droits de l'homme"


AWC
And babies, 1969
Cette affiche a été réalisée en 1969 par les AWC (Art Workers' Coalition), groupe emblématique de l'engagement new-yorkais des années 70.
J'y reviendrais plus précisément dans un autre article parce que on y voit rien du tout (vous remarquerez le Y lyonnais).

"I wish to say..."
Sheryl Oring
2008
Ces petits papiers punaisés, c'est le résultat qu'une artiste a obtenu en se mettant derrière sa machine à écrire dans la rue et en demandant aux gens de laisser un message au futur président. "L'anti-bushisme" a marqué et rassemblé. Je me demandais donc ce que deviendrait l'engagement de gauche ici après Bush. Quelques messages qui montrent qu'au-delà de l'homme, c'est la réforme du système qu'une partie de la population réclame.

"Dear Sir or lady,
I am a full-time graduate student and if I get cancer I will have to rob a bank to get treatment. Please make it so that I can afford healthcare and also pay off 100 grands in students loans.
Good luck with that,
Love
Jill
Dallas, Texas,
Feb 22, 2008"

"Dear president,
Do something ! I have friends in Irak that I don't want brought home in body bags ! Global warming ! Lower tuition ! Bullshit ! Don't just preach it, do it. Work harder for cancer research. All pro choice !! Universal health care !
Yours truly,
Lindsay simpso
March, 19, 2008"

Il faut bien avouer que ce type de message heurte un peu la candeur et l'excitation face à la nouveauté. Mais bon, ce n'est pas comme si je n'étais pas au courant avant de débarquer à New York.
En moins d'une semaine de temps passé ici, j'ai la sensation de m'être fait avoir en beauté par le rêve américain.

billboards of the week

Comme promis dans mon article d'arrivée à New-York, voici le début d'une série sur tous ces panneaux qui envahissent mon nouveau quotidien.

Dans les couloirs du métro : communauté latino + évangélisation : maman, j'ai peur.

"Please don't pee here", dans l'Upper West Side : entre pragmatisme et protection de la propriété privée.


Une version plus "arty" vue à Williamsburg. L'énigme reste entière.

jeudi 20 novembre 2008

Ca y est !

Ca y est, j’y suis. J’ai bien cru que ça n’arriverait jamais, mais là, j’y suis.
New York, la grosse pomme que je vais croquer pendant 10 mois. Je sais, la française à New York, ça frôle le cliché mais c’est tellement excitant.
Pour l’instant, j’écris ce post de mon auberge où le wifi, comme tout le reste, laisse à désirer…
Heureusement, la piètre qualité du sommeil sur un lit superposé grinçant, au-dessus d’une grosse, que dis-je énormissime, voisine de chambre qui ronfle et qui met le chauffage beaucoup trop fort est largement compensée par une très bonne ambiance.

Je n'ai pas grand chose à écrire, je n’ai encore presque rien vu. Je cherche mon appart, quelque chose de cool dans le « Downtown ». Et visiblement, je ne fais que commencer à me frotter au chaos du marché de l’immobilier local.

J'ai sillonné la ville pour le plaisir et quelques visites nécessaires pour trouver les bons roomates.
Et en déambulant, des panneaux de toutes natures m'ont sauté aux yeux.
Hop, une idée de contenu pour ce foutu blog !
Ce sera le début d'une série : "Billboard of the week"

Voici le premier (moment d'émotion) :

Les rois du marketing, même en temps de crise !




vendredi 14 novembre 2008

Les grimpeurs et la pub...

Avant de partir pour New-York, j'avais complété mes remarques sur les grimpeurs, en oubliant de poster l’article. Le voici.

Il fait moche, le ciel est gris. Je pars dans quelques jours à New York. J'ai une boule dans le ventre. Alors, au lieu de désespérer, autant poursuivre mes considérations pourries sur les grimpeurs, histoire de penser à autre chose qu'au départ.

La chute de mon dernier post et la citation de l'illustre Monsieur Abdelmalki, n'est pas seulement un cheveux sur la soupe. Elle me permet de rebondir sur l'aspect marketing de l'escalade, de passer la matinée à chercher des pubs destinées aux grimpeurs ou plutôt celles qui les utilisent.

Les pubs qui usent et abusent des grimpeurs.

La symbolique de l'escalade est assez facile d'utilisation pour les pubeux. Le défi, le sommet, l'effort, la réussite, le risque...autant d'images et de valeurs corporate que le grimpeur concilie sans en avoir conscience.

Du coup, l'escalade devient un symbole caméléon qui s'adapte à tous les business.
Résultat, on escalade les clichés.




La boisson sans alcool avec Pepsi (BBDO, Düsseldorf)

Ou avec SoBe Arush Energy Drink (BBDO, Toronto)

Après les clichés, la mocheté :



Le footwear avec Scholl (Lowe Bangkok, Thailand)


Celle-là joue aussi sur l'humour, mais avec un décalage mieux réussi, je trouve :


Le snacking avec Snickers mini : "The same sensation but in mini" (Tiempo BBDO, Madrid)


A regarder toutes ses campagnes, je constate que plus on s'éloigne des valeurs
corporate indigestes et plus on intègre l'escalade de façon légère et anti-sportive, moins le résultat est chiant. Brève comparaison :


VERSUS


Axe (Lowe, Belgium)

Je n'arrive plus à supprimer cette vidéo pourrie mais tant pis, elle illustre assez bien la médiocrité :





Cette campagne de BBDO Stuttgart s'appuie sur la popularité de l'escalade en Allemagne pour prouver qu'un 4X4 peut atteindre des sommets. Les grimpeurs ouvrent souvent le "summit book" après une ascension. Là, le summit book classique est remplacé par un livre de témoignages faits par les créas, sur place, tout en haut de la montage.


Et pour finir, on sort de la pub avec une capture d'image du dernier ballet de Prejlocaj où les nains de Blanche-Neige font, eux aussi, leur escalade. Et cette fois-ci, c'est nouveau et très beau.





Pour les curieux, le spectacle en entier :



jeudi 13 novembre 2008

Un samedi à fontainebleau : bienvenue chez les grimpeurs...

Samedi dernier je suis allée me balader du côté de Fontainebleau.
La forêt de Fontainebleau, petit rappel historico-artistique, ce fut d'abord "l'atelier grandeur nature" des impressionnistes. Et on comprend aisément pourquoi quand on y va.
Ces gens-là avaient bon goût.

Vous vous souvenez du
Déjeuner sur l'herbe de Manet ?


Cette toile, très soft par rapport à la dernière apparition des Pussycat dolls, a quand même été LE scandale du Salon des Refusés de 1863.
Certains diront qu'elle a été réalisée à Fontainebleau, d'autres y verront une représentation de la prostitution du Bois de Boulogne...Bref, le débat, au combien profond, des spécialistes de la spécialité est loin d'être clôt.

Samedi dernier, à cette image féérique de Fontainebleau, faite de nudité et de liberté, est venue se superposer une toute autre image, celle des "blocs". Le bloc est une des disciplines de l'escalade et Fontainebleau est aujourd'hui mondialement connu pour ça. En gros, au lieu de grimper encordé le long d'une paroi assez longue, on escalade des rochers qui, moins hauts, permettent de ne pas être assuré.

Le spot le plus célèbre, s'appelle le
Cul du chien. Pourquoi ? La réponse en image :


Et autour de ce bloc en forme de chien, les grimpeurs sont là, décontractés mais attentifs. Comme toute communauté, les "escaladeurs" sont régis par des codes.

D'abord, les règles imposées.



Vous voyez la petite flèche bleue, elle indique le niveau de difficultés. Bleu c'est déjà dur. Ces signaux colorés forment ensuite des parcours que certains prennent à la cool alors que d'autres, armés de leur topos, les suivent à la lettre.

Ensuite, les codes informels.

Attitude et comportement
L'attitude est bon enfant, la discipline pousse à l'échange avec ses pairs, pour savoir comment franchir tel ou tel bloc. Et puis c'est plus sympa de grimper à plusieurs. Sur les forums spécialisés, beaucoup cherchent des partenaires de grimpe. Le grimpeur a donc un penchant grégaire tout en recherchant sa performance personnelle.

Au niveau du rapport entre les sexes, les hommes veillent sur les femmes (36 % des licenciés en 2003, d'après l'INSEE). Le moindre effort, la moindre réussite d'une représentante de la gente féminine, et c'est une pluie d'éloges qui s'abat. Un relent de machisme assez agréable, je dois dire.

Langage
Comme pour tous les sports, les initiés ont leur jargon. On ne réussit pas une voie "on la sort", ou "on l'enchaine". D'ailleurs on ne dit pas "Fontainebleau", on dit "Bleau". Enfin, il en existe plein d'autres que je n'ai pas retenues (http://sportals.ifrance.com/escalade/esc_lex.htm)...

Apparat
Le matériel se compose pour l'essentiel de chaussons d'escalade qui ruinent les pieds, d'un crash pad, une espèce de matelas carré qu'on trimbale de blocs en blocs pour amortir une éventuelle chute, et de magnesi, la poudre blanche qui empêche de glisser.
Certains font du zèle par rapport à ce set basique. A "Bleau", le sable colle sous les chaussons et peut gêner l'ascension. Qu'à cela ne tienne, paillassons, balayettes et même brosses à dents sont là pour nous sauver !

A l'orée du bois, un "point de vente ambulant" répare les chaussons et vent du "matos".


La tenue vestimentaire est assez simple. Le style est celui du plein air.


Si le premier critère retenu est l'aspect pratique, les adeptes ont aussi leurs marques. En tendant un peu l'oreille, j'ai suivi une longue conversation entre grimpeuses, autour de la différence entre les coupes des fourrures polaires de telle ou telle marque.

Suite à cette discussion, ajoutée à ma vision du camion ambulant, je me suis dis que oui, comme pour tout, l'escalade c'est aussi une demande et une offre.
Ca m'a rappelé mon prof d'éco à l'IEP de Lyon, Monsieur Abdelmalki. Il disait sans cesse "l'économie, c'est la vie. L'air que nous respirons, c'est de l'économie".
L'air de "Bleau" aussi Monsieur Abdelmalki ?


mercredi 12 novembre 2008

Common Craft, le "didactitiel fun"

Common craft, c'est une boîte de jeunes ricains, autour d'un couple de jeune ricain, Sachi et Lee LeFever. Après avoir été consultant autour du développement des communautés on-line, Lee décide de transmettre sa passion grâce à de petites vidéos. Et là, nait Common craft.

La promesse de Common craft :
"Our product is explanation", tout un programme...


Le concept de Common craft :
Des vidéos destinées aux entreprises, pour expliquer le jargon d'aujourd'hui et le simplifier.
"Our videos are short, simple and focused on making complex ideas easy to understand."

Le produit final de Common craft :

Des vidéos (gratuites) sur des sujets assez larges, souvent liés au web (on note quand même la diversité avec la vidéo "Zombies in plain english").
Des vidéos customisées, commandées par des entreprises.
Dans les deux cas, une forme "à l'ancienne", avec handwriting, tableau Véléda, petits personnages et objets de papier découpé.

Un exemple avec "Twitter in Plain english"

Ce type de graphisme me rappelle légèrement celui de la pub TV Société générale (la session lancée suite aux détournements du pouce géant)











http://www.cbnews.fr/recherche?showmediaid=7056

Ok, cette parenthèse est nulle, on se fout de la Société Générale.

En tout cas, on ne se fout pas de Common Craft.
Parce qu'ils ont des têtes sympas,
Parce que leurs idées dépoussièrent la formation en entreprise,
Parce qu'on en a bien besoin (pas encore de clients français pour Common Craft),
j'aime bien Common craft.




vendredi 7 novembre 2008

Ce blog

Je relisais mon premier poste et c'est un peu flou.
Alors pourquoi ce blog ? Et quoi dans ce blog ?

Premio : je pars à New York le 18 novembre pour 10 mois.
> Mais je ne veux pas faire un blog "album de voyage".

Deuxio : j'avais une famille d'amis à Paris, comme l'illustre la photo aux petits cœurs.
L'année dernière, notre projet collectif, c'était de vivre à New York, tous ensemble. Aujourd'hui, on en est là : Antoine à New York, Benoît à Londres, Victor au Burundi, à...euh...(recherche google)...Bujumbura. On dirait presque qu'on se partage les continents...je veux qu'on reste connecté les uns aux autres.
> Mais je ne veux pas faire un blog "histoires de vie".

Tercio : j'adore partager mes découvertes artistiques et mes découvertes tout court
> Mais je ne veux pas faire un blog "état de l'art".

Quatro : j'aime bien parler de campagnes de com cool ou d'innovations marketing intéressantes.
> Mais je ne veux pas faire un blog "veille stratégique"

Choisir d'éviter ces trois options, c'est choisir de mélanger un peu de tout.
Une sorte de joyeux bric à brac, à l'image d'un vrac à "kitcheries".






« Le kitch est la négation de la merde »


Ecrire un blog pour me raconter, pour être lue, bof.
J’ai jamais eu le besoin de faire ça. Parler de soi, quel intérêt finalement ?

Mais cette année, tout change. Nous étions une famille d’étudiants en communication à Paris. Benoît le père, Victor, le fils adolescent, Antoine, l’enfant sage, et Chloé, la fille, tantôt enfant, tantôt maman.

Regarde comme on est mignon. Là on était à Majorque.


De gauche à droite : Antoine, Benoît, Stéphanie (Antoine et Stéphanie sont des grumeaux, drôles et cultivés), chloé (moi) et Vic. Je sais, on a l’air tous cul cul sur cette photo.

C'est d'ailleurs en regardant cette image dégoulinante de bons sentiments, alors que je souriais niaisement, que je me suis souvenue de cette phrase de Kundera dans L'insoutenable légèreté de l'être, "Le kitch est la négation de la merde".

Le kitch est lisse, ça me rappelle les photos peinturlurées de Pierre&Gilles, où tout le monde il est beau, d'Arielle Dombasle, ange déchu très sexy, au prisonnier d'Auswitch.
Et oui le kitch a un goût douteux.

Tour Eiffel en plastique, nain de Jardin, dauphin en cristal, tous ces petits objets inutiles sont pourtant subtiles quand on y pense. Ils sont des témoins d'un rapport simple à la vie. On aime voir Paris sous la neige ? Pof, on fout l'arc de triomphe dans une boule à flocon, et c'est bon.
C'est cette logique candide et débile qui explique le nom de ce blog, rien de plus.