jeudi 18 décembre 2008

Crise et "effet champagne"

Recession, recession, recession.
Pas un jour ne passe sans entendre ce mot au bureau. Normal, c'est la crise. Et quand c'est la crise, les budgets marketing/pub rétrécissent brutalement. Pourtant, quand je vois la consommation ambiante, je me demande si les gens achètent moins. Qu'est-ce-que les gens sacrifient en premier ? Le superficiel ou le basique ?

Certes, la crise elle-même, multipliée par l'idée de la crise, transforme la structure des consommations. Certes, la conjoncture est morose et rend donc les gens moroses. Mais certains produits voient leur vente bizarrement augmenter ou se stabiliser lorsque la dépression guette.

Ma première idée ("café du commerce") est tout simplement que les gens ne sont pas des robots et veulent se sentir vivants. Certains (ceux qui en ont encore les moyens) choisissent peut-être même d'ignorer la crise pour mieux la contrer. Soigner le mal par le mal, consommer et alimenter un système qui nous fout dans la merde, c'est peut-être ça la clé.

Bref, tout ça me donne envie de voir de plus près l'un des petits "pêchés de crise". Un produit me vient en tête (ne me demandez pas pourquoi) : le champagne.

80 % des américains déclarent que la récession n'a aucune influence sur leurs achats d'alcool (source : Nielsen). En réalité, la consommation d'alcool a tendance a augmenter en temps de crise.
Après le 11 septembre, le champagne était très sollicité.

Pourquoi ?

> Assez logiquement, les gens s'offrent des "petits plaisirs". Et si ces petits luxes peuvent permettre d'être bourrés et de ne plus penser, c'est encore mieux. On observe la même tendance pour le chocolat.

> Mais surtout, les produits de luxe résistent plutôt bien à la crise car les consommateurs habituels sont les moins touchés par la baisse du pouvoir d'achat. Au pire, le richissime devient simple riche.

Et pendant ce temps, ne nous leurrons pas, les pauvres continuent à acheter de la bière (premier des produits "recession-proof") et à la boire chez eux.


1 commentaire:

des Esseintes a dit…

La consommation de jeux augmente toujours aussi en temps de crise.