mercredi 6 mai 2009

French attitude

Hier, j'apprends qu'un collectif de designers va venir à l'agence, nous présenter leur studio. Partante, je me rends à la réunion. J'arrive, tout sourire, prête à lancer un "nice to meet you" plein d'entrain quand soudain je vois le type, la gueule en berne. Pas de "awesome" bruyants et excités, pas de "sur-sourires" comme j'en prends l'habitude ici, pas même une présentation, juste un gars qui erre, l'air nonchalant devant la salle de conférence.

Je me murmure "soit c'est un Américain suicidaire qui a fait tomber le masque pour l'occasion, soit c'est un Français." La question est élucidée à l'instant même où il ouvre la bouche, en conservant son air blasé, un accent bien familier en plus.

Gilles raconte son histoire qui commence dans la banlieue sud de Paris. A l'époque, il fait des graffs avec des gamins de banlieue pour leur apprendre à défendre leur passion, à convaincre qu'ils ne sont pas des vandales mais des artistes. Puis, il part poursuivre ce travail éducatif au Brésil, dans les favelas. Un beau jour, il réalise que ses techniques marchent aussi très bien avec les cadres sup' de grosses boîtes brésiliennes, il lance son studio avec sa copine, Gilles&Cecilie.

Aujourd'hui, ils sont sans doute plus riches, ils bossent aussi bien pour Paul Smith que pour la mairie de Pantin. Le mélange prend plutôt bien.

http://www.gillesandcecilie.com/

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